Le wali de Béjaïa Hamou Ahmed Touhami a affirmé avant-hier, que le réseau routier de la wilaya est asphyxié lors d’une cérémonie organisée par ÖZGÜN INSAAT, une entreprise turque spécialisée dans le creusement des tunnels. « Béjaïa souffre. La situation sur la RN 24 est dramatique. Le dédoublement de la RN9 de Souk El Tenine jusqu’à Sétif ne se fera pas de sitôt, car nous en sommes seulement en phase d’étude. Et la RN26 reliant Béjaïa à Alger, qui est l’épine dorsale de l’Economie locale, est plus que saturée et ne répond à rien du tout. 87 kilomètres en 4 ou 5h, c’est trop », a déclaré Hamou Ahmed Touhami. Ce dernier a souligné l’importance accordée à la réalisation d’une pénétrante autoroutière, reliant Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest. « Nous avions demandé avec insistance ici pour que les autorités supérieures puissent confier, dans le cadre du gré à gré la réalisation de cet axe routier à des entreprises performantes », a-t-il expliqué en invitant le DG de l’entreprise turque, ÖZGÜN, à participer à l’avis d’appel d’offre pour la réalisation de deux tunnels de 1,1 kilomètres en deux sens à Sidi Aich. « Vous êtes leader dans le creusement des tunnels et vous êtes une entreprise performante», a-t-il tenu à préciser au responsable turque, en l’invitant au passage, à soumissionner pour mettre en place les équipements de sécurité au niveau des trois tunnels que son entreprise et le group ETRHB avaient réalisés à Melbou. « Prêtez-nous un coup de main pour terminer les travaux sur la RN43, reliant Béjaïa à Jijel, car nous accusons un retard dans l’achèvement des travaux, contrairement à nos voisins de Jijel», a-t-il reconnu, en indiquant que l’achèvement des travaux de modernisation et d’aménagement de cette route nationale devrait intervenir au plus tard, l’été prochain. Pour ce faire, il lance un appel aux autorités locales de Melbou de l’accompagner dans ses démarches et dépasser tous les écueils, notamment celui lié à l’expropriation et l’indemnisation des propriétaires terriens de la région touchés. Le responsable de l’entreprise turque, ÖZGÜN, a, de son côté tenu à rendre hommage aux autorités locales pour « avoir prêté main forte à son entreprise », d’autant plus, a-t-il rappelé qu’il ne connaissait rien de l’administration, ni de la législation algérienne à son arrivée à Béjaïa. Le projet d’aménagement et de modernisation de la RN43, faut-il le rappeler, reliant Béjaïa à Jijel, sur 11 kilomètres et demi, d’un coût de 400 milliards de centimes, a été confié à un groupement d’entreprises Algéro-turque. Il comprend la réalisation de routes, d’ouvrages d’art et trois tunnels longs, respectivement, de 702, 611, et 320 mètres.
Dalil. S.
