Le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) menace d’investir la rue, si le gouvernement ne procède pas à l’augmentation des salaires de cette catégorie de fonctionnaires.
« Tous les syndicats des corps communs de la fonction publique sont déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications. En effet, si le gouvernement de Sellal n’annonce pas des augmentations de salaires considérables, les travailleurs vont investir la rue en masse », a affirmé hier, Ali Bahari, le secrétaire général du SNCCOPEN, avant d’ajouter que son syndicat refuse catégoriquement une augmentation de 25 et 30%. «Il est impossible d’accepter les augmentations de salaires par le pourcentage, car cela va approfondir la différence, entre les autres travailleurs du secteur qui ont des salaires plus élevés et les corps communs, dont la plupart touchent entre 13.000 et 27.000 DA», a-t-il dit. Le SNCCOPEN a, également, dénoncé avec force la marginalisation exercée par les autorités à l’égard des corps communs et des ouvriers professionnels. « Tous les travailleurs de la fonction publique, notamment les enseignants, ont bénéficié d’augmentations de salaires, sauf nous. La grande masse des travailleurs touchent toujours 13 000 DA, alors le SNMG est à 18 000 DA », lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par le même syndicat, mettant en exergue la situation sociale « lamentable » dans laquelle se trouve cette catégorie de fonctionnaires qui n’arrivent pas à arrondir leurs fins de mois, avec leurs salaires « misérables ». Concernant la plate-forme de revendications des corps communs et des OP, Ali Bahari a fait savoir qu’elle est en cours d’étude par la tutelle. « Les responsables au ministère de l’Education nous ont promis de nous répondre dans 15 jours », a-t-il précisé tout en assurant que les revendications transmises à la tutelle doivent être satisfaites telle quelles « sans aucune révision ». Il est utile de rappeler que les corps communs et les OP réclament leur « intégration, selon le décret exécutif 240/12, la révision du statut particulier et le régime indemnitaire, avec un effet rétroactif à partir de 2008 et la révision du salaire de base pour cette catégorie ». Ils revendiquent également « la généralisation de la prime de rendement à 40%, au lieu de 30%, et l’abrogation de l’article 87 du code du travail ». Le syndicat plaide aussi pour le respect du droit aux activités syndicales, dans tous les établissements et administrations de l’éducation nationale.
Samira Saïdj
