Tout sur le nouvel album d’Idir

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Annoncée dans un premier temps pour la mi-janvier, la sortie du nouvel album d’Idir a été décalée de quelques jours. L’information est confirmée officiellement. 

Les plus impatients devront donc faire avec ce léger report, mais qu’ils se rassurent, ils n’auront pas à attendre longtemps puisque la sortie internationale du dit album interviendra le 4 février prochain, soit à la date du premier concert de l’artiste prévu à l’Olympia.Au passage, signalons qu’Idir s’y produira également le lendemain lors d’un deuxième concert. Pour revenir à l’Opus, tout le monde sait déjà qu’il comprend une chanson intitulée « Adrar Inu » (Ma montagne) qui renvoie au générique du film ‘’Machaho’’ de Belkacem Hadjadj et dont un extrait a été déjà mis en ligne sur le site de Sony Music, la maison de disque du chanteur. En dehors de cette information vulgarisée, l’album est intitulé « Azawan Banzul » (la musique du Sud). Idir partage, dans cette chanson, dont le titre a été attribué à l’album, un sublime duo avec sa filleThanina. Oui, sa propre fille qui excelle dans le domaine musical mais aussi théâtral ! Cette dernière chante d’ailleurs, dans ce même album de papa, un autre titre, en solo cette fois, en français, qu’un grand parolier, qui a travaillé avec l’immense Julio Eglisias, lui a composé. C’est donc un double cadeau qu’Idir s’apprête à offrir à ses fans avec ce duo inédit avec sa fille. Et ce sera le seul que contiendra ce nouvel album. En effet, la participation de Charles Aznavour que souhaitait Idir n’a pu se concrétiser, l’artiste français étant quelque peu fatigué et souffrant au moment de l’enregistrement. « Pour un travail de cette envergure, quand vous vous mettez en studio ce n’est pas une affaire d’une journée ou d’une nuit. Il faut être là continuellement jusqu’à mettre au point le tube. Parfois, on passe des semaines pour sceller le travail d’une seule chanson. Il arrive qu’on boucle tout et que pour un détail on reprenne tout à zéro et il n’était sans doute pas possible de lui demander autant, » explique-t-on dans l’entourage de Idir. Il était aussi en projet qu’Idir associe d’autres jeunes voix qui se sont imposées sur la scène française, mais il semblerait que la maison de production a préféré opter pour un ‘’exclusivement Idir’’. En tout, l’album est composé de douze chansons dont deux hommages marquants. Le premier est dédié à Thayemat (La maman), une chanson très attendue dans laquelle l’artiste loue le mérite de la femme kabyle en général mais qui sans doute est porteuse d’un message particulier de l’homme qui a vu, doit-on le rappeler, sa maman partir il y a à peine une année. Sur le plan sonorité cette chanson se singularise quelque peu avec la touche imposante du célèbre joueur de luth, l’Algérien du Sud, Alla. Le second hommage, Idir le rend à un ancien de la musique kabyle originaire d’un petit village de Larbaâ N’Ath Irathen. Il s’agit d’Ahcène Mezani, l’auteur du célèbre titre « A Yellis N Cherif ». À signaler également la contribution à cet album, de l’écrivain et poète Meziane Kezzar qui a beaucoup produit par le passé avec le défunt Mohia. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Méziane et le frère de Mohand Ali, le célèbre musicien du renommé groupe Imazighen Imula dans le temps. Autant de détails qui renseignent sur le travail en profondeur accompli par Idir dans ce nouvel album qui se veut très riche en textes et en sonorités. L’artiste propose un beau concentré de traditionnel savamment marié aux styles et mélodies du temps présent. Une véritable expédition d’exploration pour certains et de nostalgie pour d’autres. 

Radhia B. 

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