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Tizi-Gheniff : Les habitants de Marako ferment la daïra

Les habitants de la vieille cité de Marako, à la sortie de Tizi-Gheniff, sur la RN 68, ont fermé hier, le siège de la daïra. Ils réclamaient les lots de terrains que les autorités locales leur avaient promis après qu’ils eurent occupé au cours du premier semestre de l’année en cours, la mairie puis la daïra. « Lors de la réunion que nous avons tenue avec le chef de daïra au début du mois, plus précisément le trois décembre, il nous avait promis que les décisions d’attribution allaient nous être remises ces jours-ci, pour que nous puissions demander les permis de construire et bénéficier des aides de l’Etat, pour lesquelles nous avons eu l’avis favorable. Malheureusement, le lendemain, il a saisi le directeur de l’antenne de l’agence foncière de Boghni à qui il a demandé le gel. Quelques jours après, il nous a annoncé qu’il fallait lui remettre certaines pièces administratives, ce que nous avons fait. Mais une semaine plus tard, ce responsable n’a pas voulu nous recevoir », nous a signalé le président de l’association du quartier. Il semblerait que le dossier était bloqué et c’est pour cette raison que les concernés ont de nouveau eu recours à la fermeture du siège de la daïra. « Le chef de daïra nous a reçus, mais il nous a annoncé qu’il lui fallait encore du temps pour qu’il fasse une contre enquête. Pourtant, nous avons un dossier complet où il ne manque rien », insiste le même interlocuteur qui a participé à la réunion avec les responsables concernés. « Vingt-deux personnes se sont opposées à cette attribution, mais finalement, dix-sept d’entre elles ont retiré leurs signatures », a t-il ajouté. Et c’est pour cette raison que le chef de daïra aurait pris la décision de faire une enquête à ce sujet. Mais pour ce membre du comité de village, c’est une fuite en avant, une façon de gagner du temps. A l’annonce de ces nouvelles informations, les citoyens protestataires ont décidé de maintenir l’action. « Nous ne libérerons pas les lieux si nous n’avons pas de réponses concrètes loin de toute démagogie », ont laissé entendre les contestataires. Dans l’après-midi, et devant la persistance de ce mouvement, le chef de daïra leur a demandé de lui accorder une semaine pour mener cette enquête.  « Si vous voulez faire une enquête, elle ne devra pas concerner seulement les vingt-six lots attribués aux nécessiteux qui ont juste besoin d’un toit. Il faudra également enquêter sur les cent trente-huit lots attribués en 1997 et qui ne sont toujours que des terrains nus proposés à d’éventuels acheteurs à des prix faramineux », lui répondirent les contestataires.      

Amar Ouramdane 

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