Il devient de plus en plus incommode, pour le commun des citoyens d’Akbou, de se rapprocher du service d’état civil et se faire établir un document. Certes, on est loin du grand rush qui caractérise la rentre sociale, néanmoins, le demandeur est souvent astreint à faire le pied de grue, durant des heures, devant le préposé de l’état civil, pour se faire délivrer, à titre d’exemple, un extrait d’acte de naissance. Devant une procession de gens qui prennent leur mal en patience, les employés communaux se démènent comme ils peuvent pour répondre aux nombreuses sollicitations. Ils donnent l’impression d’être littéralement submergés par la surcharge de travail, tant la besogne exige, concédons-le, une célérité et des… nerfs d’acier. Le charivari emplit l’espace et les prises de bec ne sont pas rares. Pourtant, les choses auraient été plus simples et moins contraignantes s’il y avait une base de données informatisée. Cela n’a, à l’évidence, pas échappé à l’exécutif communal. On se rappelle, en effet, qu’il y a de cela une année, un crédit avait été alloué sur le budget communal, pour financer cette opération. « On ne sait pas trop si c’est un simple effet d’annonce ou une réelle volonté de changement », s’interroge un administré. Une chose est sûre, l’auguste assemblée n’est pas allée jusqu’au bout de sa démarche pour donner un contenu concret à un projet salutaire. Pour l’heure, on continue de faire dans l’anachronisme, en restant à la traîne. On se contente de manipuler des registres jaunis, froissés et presque en lambeaux, en reportant, la plupart du temps gauchement, la transcription sur le document fourni, et les bourdes sont légion. L’option de mise à niveau dans la gestion de l’état civil, gage de sécurité et de fiabilité de son fonctionnement, n’est décidemment pas pour demain. Par ailleurs, nombreux sont les citoyens à plaider pour l’implantation d’annexes administratives dans les localités excentrées, telles que Tifrit, Laâzib ou le village Amirouche. « C’est une option incontournable, si l’on veut désengorger le service d’état civil du chef-lieu et alléger les tracasseries de l’administré », tranche un citoyen d’Akbou.
N. Maouche
