Depuis trois ou quatre ans, avec le retour de la paix dans la région, de nombreux habitants y sont retournés pour s’occuper de leurs terres.
Slalma et Rouachda sont deux hameaux de Tazrout sur les hauteurs de Draâ El-Mizan. Perchés à plus de neuf cents mètres d’altitude, ils furent abandonnés par la plupart des habitants, qui ont fui le terrorisme dès le début des années 90, à l’exception de quelques téméraires qui y ont fait face. Depuis trois ou quatre ans, avec le retour de la paix dans cette partie de la région, de nombreux habitants y sont retournés pour s’occuper de leurs terres. De leur côté les autorités ont inscrit de nombreuses opérations telles l’assainissement, l’ouverture de pistes afin de faciliter la vie aux habitants. Dernièrement, ces deux hameaux ont bénéficié d’une opération d’éclairage public, et c’est ainsi que les villageois peuvent maintenant à loisir sortir de chez eux même en pleine nuit. En ce début de d’hiver, les habitants demandent juste encore que le projet de gaz naturel, déjà inscrit pour tout le versant, soit enfin lancé. «Nous savons que nous allons passer un autre hiver dans le froid. Mais nous exhortons tous les services concernés à au moins lancer le projet cette année afin d’en bénéficier le plus tôt possible. Le froid dans cette localité est l’un des plus glacials», nous dira, très simplement, ce citoyen qui évitera de s’étaler sur les souffrances endurées pendant des années, avec des incursions en plein jour. La vie reprend donc son droit, et l’on peut voir ces hommes, ces femmes et ces enfants sortir dans leurs champs pour cueillir leurs olives abandonnées depuis des années. «Ce n’est peut pas encore l’Eldorado, mais il faut dire quand même que nous avons commencé à reprendre goût à la vie», nous dira un quinquagénaire qui revenait de son champ d’oliviers. Disons enfin que la concorde civile et la réconciliation nationales prônées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, ont tout de même baissé la tension et permis le retour à une vie normale bien qu’il existe encore quelques résidus de ce terrorisme qui fait encore peur.
Mohamed. A