Site icon La Dépêche de Kabylie

Des Assurances mises à l’index

L’ouverture au privé de la fonction d’assureur, depuis une douzaine d’années, a fait qu’il y ait multiplication d’agences d’assurance à travers le territoire de la wilaya. De la Trust Algéria, en passant par la 2A ou Salama, jusqu’aux anciennes compagnies, telles que la SAA, la CAAR ou la CRMA, toutes font les yeux doux aux clients et leur promettent une prise en charge totale de leurs éventuels dommages. Cette garantie n’est, en fin de compte, qu’un écrit sur papier, du moment que plusieurs propriétaires de véhicules, qui ont eu la malchance de faire un accident, attendent parfois plusieurs mois pour se faire rembourser les frais engagés pour la réparation de leurs voitures. La compagnie de la mutualité agricole fait hélas partie de ces assureurs qui déçoivent leurs clients. L’Hachemi, l’un de leurs clients, a eu à le constater à ses dépens. Ayant souscrit une assurance pour son fourgon auprès de l’agence de Souk El Tenine, ce dernier avait fait un accident au début du mois de septembre, dégâts constatés par l’expert qui dressera un rapport d’expertise, trois jours plus tard. Depuis maintenant trois mois et demi, le malheureux citoyen n’a pas arrêté de se déplacer à l’agence centrale de Béjaïa, où on lui avait promis la remise du chèque pour le 6 décembre. 

Les explications du directeur de la CRMA 

Mais, hélas cette promesse n’a pas encore été tenue. Aucune clause du contrat qu’il avait signé à la souscription de l’assurance ne prévoyait le payement de la garantie, plusieurs mois, après l’accident. Le motif avancé à chaque fois, était le non aboutissement du recours à l’encontre de son adversaire. Pourquoi est-ce au client de payer le retard, alors qu’il semblerait qu’une convention interentreprises des assurances prévoyait l’indemnisation directe de l’assuré sur la base de la reconnaissance de la faute par l’adversaire, mentionnée sur le procès-verbal de constat signé par les deux parties ?

Contacté le directeur le CRMA de Souk El Tenine dira qu’effectivement cette convention existe, mais n’est pas respectée et les assureurs ne payent sur le champ que la garantie des dommages amputée de la franchise et que le reste de la somme à rembourser n’est remis au client qu’une fois la partie recours à l’encontre des tiers aboutisse. Selon ce dernier, ceci n’est pas une mince affaire quand il s’agit d’un adversaire ayant souscrit une assurance dans une autre compagnie, en dehors de la wilaya. Et si l’assuré n’attendait que l’argent de l’assurance pour procéder à la réparation de son véhicule lequel pourrait être son gagne-pain ? N’est-il pas temps de trouver une solution à ce dilemme ?                

  A. Gana

Quitter la version mobile