Les paramédicaux maintiennent la pression

Partager

Le mouvement de grève lancé par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) s’est poursuivi, hier, pour la troisième journée consécutive, et ce à l’échelle nationale. Le taux de participation, au niveau national, à cette action de contestation est passé de 90% au premier jour du débrayage, à 94% à son troisième jour. Quant au ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, il avait réagi au deuxième jour de la grève, en rassurant les paramédicaux que « le département prendra en charge les principales revendications de cette corporation ». Sur ce dernier point, le secrétaire général du SAP dira que « si le ministère compte prendre en charge les préoccupations des paramédicaux, cela doit se faire avec le SAP et non pas en rendant public un communiqué », ajoutant que «la logique, serait que le ministère de tutelle invite le syndicat des paramédicaux à une table de négociations et il faut que cette rencontre soit sanctionnée par un PV. Nous voulons du concret. Nous voulons que la tutelle concrétise les revendications des paramédicaux », a encore expliqué la même source. A noter que des piquets de grève ont été observés, hier au niveau des établissements hospitaliers, sur l’ensemble du territoire national. Regroupés au CHU Mustapha Pacha, les paramédicaux ont, encore une fois, exprimé leur ras-le-bol par rapport au «marasme» régnant dans le secteur, et à leurs conditions de travail qualifiées de « catastrophiques ».

En outre, le SG du SAP a brandi la menace de procéder à des grèves cycliques de trois jours, chaque semaine, à la mi-janvier, dans le cas où le ministère de tutelle ne daigne pas répondre aux revendications du corps paramédical. La plate-forme de revendications des paramédicaux s’articule autour de « l’application effective des acquis du statut particulier, à savoir le rattachement de la formation paramédicale à l’enseignement supérieur (formation LMD), le respect du cahier des charges du ministère de tutelle et le respect des amendements apportés au statut, notamment le volet progression de carrière ». Le SAP réclame aussi « l’application des bonifications des postes supérieurs, la revalorisation des gardes payantes, la réintégration des cadres syndicaux suspendus, un salaire digne et une meilleure considération ».

L.O. Challal

Partager