Bien que le village d’Ath Attella soit parmi les plus grands en terme de population, certains projets qui lui ont été accordés sont à la traîne. Un membre du comité de village nous confiera : « Nous ne savons par exemple pas comment arriver à cette antenne de mairie qui a été implantée, ou plutôt, suspendue entre ciel et terre. Nous avons maintes fois réclamé un mur de soutènement et des escaliers, en vain. Et ce foyer pour jeunes dont les travaux n’en finissent pas ». Pour notre interlocuteur, « toutes les revendications soumises aux autorités, lors d’actions initiées par les villageois, n’ont bénéficié que de promesses creuses et stériles ». « Le projet d’assainissement est à l’arrêt en raison d’oppositions de citoyens, et aucune solution ne semble être envisagée », ajoute notre interlocuteur. Il évoquera également le cas de l’école primaire du village qui attend sa rénovation depuis des lustres. Mais il semblerait que ce que les citoyens de ce village regrettent le plus c’est la fermeture du bureau de poste : « jusqu’au début des années 2000, il a continué à fonctionner, même si nous devions récupérer le courrier nous-mêmes sur place. Mais à partir de cette date, il a été fermé pour manque de sécurité », nous précise-t-il. Et de poursuivre: « nous avons demandé non seulement sa réouverture mais aussi sa restauration car il est dans un état déplorable. Mais la direction d’Algérie Poste a exigé un rapport de la commission de sécurité de la daïra. Et bien que celui-ci ait été fait, nous ne voyons rien venir ». Nous apprendrons que, certes, un facteur est chargé de distribuer le courrier, mais pour les mandats et autres retraits d’argent, les usagers de ce service doivent faire des kilomètres jusqu’au chef-lieu. Les habitants de ce village se plaignent aussi du manque d’eau dont souffre tout le versant Ouest au chef-lieu. L’autre commodité dont les habitants souhaiteraient également bénéficier est le gaz naturel, puisque, disent-ils, même les villages nichés au plus haut des montagnes y ont été raccordés ces deniers temps. « Nous accordons un peu de temps à l’assemblée qui vient à peine d’être installée, pour qu’elle puisse avoir un aperçu sur les problèmes hérités de l’assemblée sortante. Ensuite nous remettrons sur la table notre plateforme de revendications qui est toujours d’actualité », conclura notre interlocuteur.
Amar Ouramdane
