Les villageois de Berkouka, relevant de la commune de Mâatkas au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, n’en finissent pas de souffrir d’un manque criant en eau.
Même en ce début d’hiver, ils continuent de subir les affres de la sécheresse. Les robinets sont à sec depuis plus de deux semaines, notamment à Afir, Tamadaght Ouzemmour et d’autres villages de ce grand douar. Un citoyen du village de Tamadaght Ouzemmour, ancien président de la coordination des comités de village tonnera : « Nous avons soif même en hiver. L’ADE locale et celle de Tizi-Ouzou nous méprisent. Pour boire nous sommes toujours contraints d’acheter des citernes tractables. Avec la chute de notre pouvoir d’achat, nous aimerions, à l’instar de tous les citoyens de ce pays, de pouvoir bénéficier de l’eau potable dans nos foyers ». Rappelons que dans ce village de Berkouka, l’ancienne conduite est vétuste et que par conséquent les fuites d’eau sont récurrentes. Les maigres quantités d’eau pompées via la station de Tassadort, se perdent dans la nature, laissant la population sans la moindre goutte. Une équation que les citoyens de ces hameaux n’arrivent pas à comprendre et que les responsables du secteur de l’eau n’arrivent pas encore à résoudre. A rappeler que l’été dernier, ces mêmes villageois ont procédé à la fermeture du siège de l’APC, de celui de la daïra et ils ont aussi bloqué le CW147 pour protester contre la rareté de l’eau qui avait duré plus d’un mois. Les responsables concernés ont alors promis de faire le nécessaire pour endiguer ce problème mais celui-ci perdure au grand dam de cette population qui ne sait désormais plus à quel saint se vouer.
H. T.