Le lait en sachet se fait de plus en plus rare. Que ce soit à Souk El Tenine, Mechtras, Ouadhias ou encore à Maatkas, trouver du lait en sachet relève de l’exploit. En effet, les livreurs ne passent qu’un jour sur deux et les quantités livrées aux commerçants sont réduites de livraison en livraison. La rareté de ce produit de large consommation s’installe. A Ouadhias, les files d’attente sont interminables et souvent émaillées de bousculades et de rixes. Pour acheter du lait, les consommateurs sont contraints de faire deux chaînes. Il faut d’abord obtenir le fameux ticket à la caisse, pour ensuite le présenter au chauffeur du camion pour avoir ses sachets de lait. A Souk El Tenine, la donne est plus compliquée encore, car pour s’approvisionner en lait, il faut guetter l’arrivée du camion livreur dès les premiers rayons du soleil. Les retardataires ne pourront que constater l’épuisement du produit tant espéré. Certains commerçants ne vendent pas toute la quantité reçue, histoire de fidéliser la clientèle. Les sachets sous le manteau sont une pratique courante. Ce qui engendre souvent des rixes entre consommateurs et commerçants qu’ils accusent de favoritisme envers une clientèle choisie. Ajoutez à cela le fait que certains vendeurs qui s’approvisionnent dans d’autres wilayas augmentent le prix du sachet à 30 DA au lieu de 25 DA. Vu cette situation, les citoyens se rabattent sur le lait en poudre dont le prix est excessivement cher puisqu’il dépasse les 200 DA le paquet. A ce sujet un client que nous avons rencontré à Souk El Tenine regrettera : « En 2013, nous continuons de faire la queue devant les boutiques pour acheter le lait. C’est une véritable honte ». Les commerçants que nous avons questionnés à propos du manque de ce produit répondront d’une seule voix : « Le livreur ne passe que 2 à 3 fois par semaine. Les quantités qu’on nous livre sont insuffisantes pour satisfaire toute la demande ».
Hocine T.
