Les gardes communaux marcheront samedi prochain

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Face au mutisme des pouvoirs publics, les gardes communaux ont décidé de passer encore une fois à l’action, en appelant à une autre marche, pour samedi prochain, sur Alger. « Cette marche qui est initiée par les gardes communaux va connaître la participation des associations des victimes de la décennie noire et les militants des droits de l’homme », a affirmé hier, Aliouet Lahlou, le délégué national de la coordination de la garde communale. Il précisera que le point de départ de cette marche, qui devait initialement avoir lieu hier, sera la maison de la presse Tahar Djaout sise au 1er mai et que celle-ci s’acheminera jusqu’au Parlement. « Le report de cette marche est dû à des problèmes d’organisation, car c’est une grande action qui nécessite une bonne coordination entre tous les participants », a précisé M.Lahlou. Il a également tenu à souligner que le but de cette action est d’ouvrir un débat constructif sur la décennie noire, car beaucoup de points n’ont pas été pris en considération par les autorités. Les gardes communaux veulent également, à travers cette marche, pousser le département de Dahou Ould Kablia à ouvrir le dialogue avec eux, en vue d’une prise en charge totale de leur plateforme de revendications, dont 90% n’ont pas été satisfaites, selon M.Chaib, membre de la coordination de la garde communale. Parmi les doléances qui n’ont pas été prises en charge, figure le problème des heures supplémentaires. Actuellement, les gardes communaux perçoivent une prime de 3 000 DA par mois, en guise de compensation des heures supplémentaires travaillées. Mais les protestataires jugent cette prime « insuffisante », compte tenu du volume horaire supplémentaire travaillé par mois. Ils veulent ainsi, une prime plus importante ou le paiement régulier de ces heures comme cela se fait ailleurs. Ils réclament, également, la mise en place d’une prime pour ceux qui souffrent de maladies chroniques, une prise en charge sanitaire, l’augmentation de leurs salaires et les pensions de retraite, qui ne doivent pas être inférieures à 25 000 DA, selon M. Chaib.  Ce dernier a tenu aussi à dénoncer la baisse des salaires des gardes communaux qui sont redéployés au niveau des entreprises économiques et administrations publiques. « Le ministre de l’Intérieur nous avait assuré que son département considérait le niveau du salaire des ces agents, comme un droit acquis, mais sur le terrain c’est complètement le contraire », s’est indigné le même responsable.  

Samira Saïdj  

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