«Notre village n’a pas encore de réseau d’assainissement fiable », nous a signalé un habitant d’Ikharvène, dans la grappe de villages de Tachtiouine, forte de plus de quatre mille âmes
Notre interlocuteur, un représentant du comité de village, nous a appris que leur revendication date de plusieurs années. Ils réclament un réseau d’assainissement afin d’éradiquer toutes ces fosses sceptiques qui sont un danger pour l’environnement et la santé des habitants. « Les autorités ne nous ont accordé que près de quatre mille mètres linéaires sur les huit mille pour lesquels une fiche technique a été faite en 2005. Ce n’est même pas la moitié de notre demande. Des centaines de foyers n’en bénéficieront pas », a enchaîné la même personne. A ce sujet, les membres du comité de villages sont inflexibles. « Nous n’acceptons pas un demi projet », nous ont-ils confié. D’ailleurs, ils attendent juste que la nouvelle assemblée s’installe pour décider des démarches à entreprendre pour remettre cette revendication sur la table des négociations avec le nouveau maire. « Peut-on concevoir cela, en 2013 des habitants n’ont pas encore des cabinets d’aisance ?! », a lancé un autre membre du comité. L’autre préoccupation des citoyens de ce village est l’eau potable. Bien que des milliards de centimes aient été engloutis par un projet dit » structurant » en 2005, l’eau ne coule que rarement des robinets. Par ailleurs, les membres du comité évoquent aussi ces innombrables fuites non réparées depuis des mois. A Tachtiouine, la tension est palpable. Chaque jour qui passe pèse lourd sur ces pauvres montagnards qui achètent encore de l’eau. Ce qui fait tenir la population de toute la commune d’Aït Yahia Moussa est l’espoir de voir le barrage de Souk N’Tletta enfin réalisé pour pouvoir en bénéficier, à l’image de celui qui alimente le sud de la wilaya de Tizi-Ouzou à partir de Koudiat Acerdoune.
Amar Ouramdane