Cela fait huit ans que Brahim Izri nous a quittés à jamais. Né le 12 janvier 1954, l’artiste a rendu l’âme, en effet, le 3 janvier 2005.
Chanteur, compositeur, auteur et interprète, l’enfant d’Ath Yenni a laissé cependant une œuvre éternelle. Une longue œuvre qui retrace, en fait, la carrière d’un artiste qui s’est sacrifié pour la culture berbère d’une manière générale. C’est en 1995 que cette carrière a atteint son summum. L’album publié en cette année, Lbudala, a fait connaître l’artiste au grand public. En effet, cet album a connu un franc succès, grâce notamment au titre « Cteddu-iyi », repris d’ailleurs par Idir. En 1999, Brahim Izri chanta avec IDIR et Maxime Leforestie, interprétant la chanson «Tizi-Ouzou». Sinon, bien qu’il soit peut-être méconnu jusque là Brahim Izri s’est illustré de fort belle manière à travers ses différentes productions. Il avait, en tous les cas, effectué un long et remarquable parcours dans le domaine de la chanson. Brahim Izri, pour ceux qui l’ont connu, est né musicien. Il était doué. Il a met son talent à profit des ces amis au lycée pour fonder le groupe Igudar avec lequel, à l’instar des autres groupes de l’époque, il s’engagea dans le combat culturel et linguistique. Il est à signaler que durant son enfance, l’artiste a fréquenté la Zaouia Sidi Belkacem, à Ath Yenni, où l’emmenait régulièrement son grand père. Durant les années 1970, Brahim Izri était le guitariste du chanteur Idir, avant de tenter de s’envoler de ses propres ailes, en entreprenant une carrière en solo. C’est ainsi qu’il mettra sur le marché des albums comme Amenguc, édité en 1984 et Difrax i nella (1988)). Cela dit, l’album Cteddu-iyi, édité en 1995 fut le plus brillant dans sa carrière. Brahim Izri est né à Ath Lahcen, dans la région d’Ath Yanni le 3 janvier 1954. Il s’est éteint le 12 janvier 2005, en France à l’hôpital Hôtel Dieu de Paris, après une longue maladie. À l’occasion donc du double anniversaire de sa naissance et de sa mort, un hommage lui a été rendu dans sa région natale, à Ath Yéni, à l’initiative de l’association culturelle Thalwith et de l’APC locale.
M.O.B

