Finalement, après avoir occupé la daïra durant quatre jours, les protestataires ont accepté que des enquêtes soient refaites sur les citoyens qui ont bénéficié des vingt-six lots de terrains sociaux à Marako. « Nous ne voulions pas faire preuve de mauvaise volonté car nous savions que si nous ne faisions pas cette concession, le problème ne finirait jamais », nous a confié un membre de la délégation reçue par le chef de daïra. Et de poursuivre: « nous savons que ces lots de terrains nous reviennent de droit car nous avons déjà payé les redevances. Je vous ajouterai également que sur ces vingt-six lots de terrains, vingt-cinq sont éligibles à l’habitat rural. Nous voyons mal comment l’on pourrait revenir sur la décision de nous attribuer ces lots ». Pour rappel, ces contestataires ne sont pas à leur première action pour demander ces lots. A maintes reprises, ils ont occupé les sièges de l’APC et de la daïra. Suite à une délibération de l’assemblée sortante, ces lots, disent-ils, leur avaient été attribués. « Nous avons mené tout un combat pour avoir ces lots qui nous permettront d’avoir un toit. Malheureusement, des personnes pourtant aisées s’en sont mêlées pour nous ravir ce rêve. Cent trente-huit citoyens ont déjà bénéficié de lots sur ce site en 1997 et aucune autre enquête n’avait été ouverte à ce sujet », a précisé un autre habitant de la cité. Non loin de là et plus précisément à Adila, des familles vivent encore dans des conditions lamentables, depuis 1983 lorsqu’elles furent recasées dans ce site après leur expulsion d’Alger. Beaucoup de citoyens attendent avec impatience les logements lancés dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire, notamment ceux occupant des cités ‘’bidonvilles’’, comme la cité de la gendarmerie, la cité du stade…
Amar Ouramdane