Les travailleurs de plus d’une cinquantaine de bureaux de postes de la wilaya de Béjaïa ont fermé leurs portes aux clients, hier, suite au mot d’ordre de grève d’une journée, lancé par le conseil syndical des postiers, le 03 de ce mois. Dans une lettre adressée au directeur général d’Algérie-poste, les travailleurs ont énuméré une liste de revendications, toutes liées à l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. « Notre direction réduit nos revendications à une simple réclamation de la prime annuelle de 30 000 DA, ce qu’elle veut faire croire à l’opinion public, mais les problèmes exprimés par les travailleurs sont multiples », clame un guichetier de la poste d’El Khemis, dans la commune de Béjaïa. Les revendications sont nombreuses, à commencer par l’augmentation des salaires et le paiement selon le positionnement, ce qui n’est pas pour le moment appliqué a-t-on déploré et une meilleure gestion des carrières. Les grévistes réclament, également, l’amélioration des conditions matérielles du travail, comme le renouvellement du parc automobile (voitures et motocycles), devenu un véritable danger pour ses utilisateurs après plusieurs années de service, lit-on sur la lettre. Sur le plan des ressources humaines, les protestataires font état d’un manque criard en effectif. « Sur les 110 bureaux de postes dont dispose la wilaya, plusieurs fonctionnent avec un seul agent qui assure plusieurs activités en même temps, facteur, guichetier, agent de nettoyage, etc.», dénoncent les rédacteurs de la lettre. Pour y remédier, les grévistes exigent le renforcement des effectifs par le remplacement, dans les temps requis, des agents retraités. Sur le plan d’infrastructures, les grévistes déplorent l’exiguïté des locaux qui ne répondent aucunement aux normes. Ils citent, à ce titre, le bureau de Sidi Aich dont la demande d’extension, lit-on également sur la lettre, remonte à 2005. Ils sollicitent à la direction l’ouverture de nouveaux bureaux et le réaménagement des heures d’ouverture de manière à arranger la clientèle et les agents. Il faut dire, enfin, que ce sont tous ces manques qui conduisent souvent à des rixes au niveau des bureaux de postes de Béjaïa, entre les agents et les clients.
M.H. Khodja