Les mal-logés de la cité GMS protestent

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Des habitants de la cité GMS ont procédé hier, à la fermeture de la RN 26 pour la énième fois, au lieu-dit « Lethenaten Thaqdhimt ». Ils voulaient par cette action exprimer leur ras-le-bol quant aux promesses non tenues des pouvoir publics concernant leur recasement. Ils étaient des dizaines à investir la RN26 pour la fermer et réclamer un recasement dans les plus brefs délais : « nous en avons marre des promesses creuses des services de la daïra et autres, depuis juin dernier. Beaucoup de promesse sans la moindre concrétisation. Nous nous rendons pratiquement chaque jour à la daïra, espérant être logés dans la nouvelle cité », fulmine un habitant de la cité GMS. Au même moment, une réunion avait lieu au siège de la daïra d’Akbou. Y ont pris part, le chef de daïra, le commissaire de Guendouza, deux vices P/APC fraîchement élus et des représentants des protestataires. « Nous nous sommes mis d’accord avec les représentants de ladite cité sur l’accélération des travaux de réfection des logements construits à leur profit, étant donné que c’est le facteur principal du retard enregistré dans leur recasement », nous explique M. Iskounène, vice président à l’APC d’Akbou. Selon notre interlocuteur, une réunion aura lieu prochainement avec les responsables de l’OPGI (maître d’ouvrage de la nouvelle cité) pour arrêter un échéancier à même de terminer les travaux de réfection dans les plus brefs délais. Il s’agit de travaux liés à l’alimentation de la nouvelle cité sise à quelques pas de l’ancienne cité en électricité et en gaz de ville, qui devaient être faits depuis maintenant presque une année. D’ailleurs, la dernière action de protestation de ces mal-logés remonte au mois d’avril dernier, lorsqu’ils procédèrent au blocage de la RN 26 au même endroit, sans que cela ne fasse réagir les autorités locales.  Il est à noter que la cité GMS est une des plus anciennes cités, dont l’existence remonte à la période coloniale. Les conditions de vie y sont des plus difficiles, d’ailleurs, 208 foyers y ont été recensés en 2007, ils devaient en principe quitter l’endroit vu son état dégradé. En 1997, une fuite de gaz au niveau de ce bidonville a failli provoquer une catastrophe. Les agents de la Sonelgaz étaient intervenus et ont établi un bilan accablant sur l’ensemble des menaces d’explosion qui guettaient les habitants.   Les intempéries de février dernier y ont également laissé des traces, dont l’effondrement de plusieurs plafonds. Heureusement, aucune perte humaine n’est, jusqu’à présent, à déplorer, mais la menace est quasi-quotidienne.              

Menad Chalal

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