La ville de toutes les passions

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l Un regard de premier abord ne permet peut-être pas à son visiteur d’y voir beaucoup, mais à mesure que celui-ci approfondit son exploration, la ville lui délivre ses secrets et le passionne de plus en plus.Ne s’étendant pas sur une large superficie, Sidi Aïch a tout de même tout ce qui est susceptible de séduire les belles âmes, âmes de beauté et de tendresse : un oued qui traverse la ville et dont la splendeur fait penser à la Seine ou au Nil, de belles et prestigieuses bâtisses de l’ère coloniale, il y en a encore, d’étroites artères, bordées par différentes boutiques et magasins, un marché hebdomadaire qui fait, chaque semaine, déborder la ville de monde, des sifflets de trains qui passent plusieurs fois par jour, un square, distrayant quoique modeste, une vieille mosquée, une salle de cinéma… et on ne peut tout citer car tout passionne à Sidi-Aïch. Il y en a surtout ce qui ne peut être ni cité ni exprimé par des paroles, mais que seuls les esprits obnubilés par le charme de la ville peuvent appréhender. Sidi-Aïch accueille toutes les âmes qui s’y rendent. De Tindbar, d’El Flaye, de Tibane, de Tifra, de Souk Oufella, d’Akfadou, de Chemini, de Sidi Ayad ou encore de Timegrit, ils sont des dizaines, voire des centaines, à prendre quotidiennement de chemin de Sidi Aïch, ce grand carrefour. On dirait une vraie source qui assure une eau dont la douceur et la fraîcheur conviennent à la blancheur des cœurs de ces milliers de gens.

G. H.

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