Le directeur tire la sonnette d’alarme

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L’école primaire Touati Bachir, datant de l’époque coloniale, est la plus ancienne école de la ville de Seddouk. Son directeur, Omar Ikken, installé le 22/11/2011 ne cesse de louvoyer auprès des autorités locales. Après avoir frappé à toutes les portes,dit-il, réclamant des projets pour parer aux manques infrastructurels que recèle cet établissement du savoir, qui a formé des générations de cadres, il a saisi, en dernier recours, la presse pour porter ses revendications au plus haut niveau de l’administration. « Notre école primaire a bénéficié d’un projet dans le cadre du fond commun des collectivités locales pour la construction d’une cantine de 100 places. Le projet a été confié à une entreprise qui a entamé les travaux en septembre 2011, pour les arrêter en décembre de la même année, laissant l’enceinte de l’établissement en état de chantier avec divers matériaux jonchant la cour et mettant en danger les écoliers. Il avait fallu que je saisisse l’APC, puis la sureté urbaine qui a fait une injonction à l’entreprise pour libérer la cour de l’établissement pour que cette dernière récupère son matériel et enlève les détritus de matériaux construction. Mais seulement, ce projet 20 mètres sur 10 environ, comprenant un réfectoire, une cuisine, une pièce de stockage et des sanitaires, tarde à être achevé malgré nos différentes démarches faites à l’APC et à la DE leur demandant d’ordonner à l’entreprise de reprendre les travaux, mais en vain. Il reste à réaliser l’étanchéité de la bâtisse. Si cette étanchéité n’est pas faite avant les grandes pluies, on risque la dégradation de l’édifice par des infiltrations d’eau avant que cette cantine ne soit mise en service », a déclaré notre interlocuteur. Continuant dans le même ordre d’idées, il dira en substance, en nous faisant visiter la minuscule pièce où sont préparés les repas et la salle de cours faisant office de réfectoire. « À cause de ce projet qui tarde à être achevé et pour ne pas pénaliser les chérubins, c’est une pièce insalubre, humide et très exigüe que nous avons transformé en cuisine. Les enfants mangent par groupe, dans une salle de cours qui fait office de classe de 8 à 10h30 au lieu de 11h30. Les agents préparent à la va-vite la salle pour permettre aux écoliers de manger. À partir de 13h, les même agents procèdent au nettoyage de la salle pour les cours qui y reprendront à 13h30 », dira notre interlocuteur qui fait état, aussi, d’autres problèmes, comme l’étanchéité de trois classes qui laisse à désirer et qui demande à être refaite, comme il a soulevé le problème des pénuries d’eau qui l’oblige à acheter des jerricans auprès de camionneurs pour le lavement des ustensiles de cuisine. Il a aussi signalé que les membres de l’association des parents d’élèves ont mis les mains aux poches pour financer une loge de gardiennage et un préau pour les véhicules du personnel. Cette école, située au centre de la ville de Seddouk, frôle le sinistre de par les manques infrastructurels qu’elle recèle.                                    

L. Beddar

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