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Pour la reconnaissance de Yennayer, journée fériée

Les animateurs de la coordination de Bouira du collectif national autonome pour l’enseignement de tamazight (CNAET) ont appelé hier, à « la reconnaissance de Yennayer comme journée chômée payée». Les animateurs de la coordination née il y a de cela quelques semaines et regroupant des enseignants de tamazight intervenaient en ce premier jour de l’an berbère lors d’un meeting populaire organisé sur la place des martyrs de la ville de Bouira. Le premier à prendre la parole, Mohammed Azzouz, qui s’est adressé à la foule en rappelant l’origine de Yennayer, en remontant jusqu’au règne du roi berbère Chechnaq dont la montée sur le trône de l’ancienne Egypte en 950 AV JC donnerait vraisemblablement un peu plus tard naissance au calendrier berbère. Pour l’orateur, Yennayer, appelé aussi dans certaines régions d’Algérie Ras El Aam, est une fête célébrée partout à travers les régions de l’Afrique du nord. Hamid Derradj, qui lui succédera à la tribune axera son discours sur la longue marche des berbères à travers l’Histoire et leur combat pour la sauvegarde de leur culture plusieurs fois millénaire. Pour M. Derradj, le combat ne doit pas s’arrêter, bien au contraire, il doit se poursuivre, et ce, jusqu’à ce que les revendications du peuple kabyle et amazigh soient satisfaites.  Entre autres revendications phares énumérées par l’orateur, l’officialisation de tamazight et la consécration de Yennayer comme jour férié.  Selon lui, tout comme les nouvels ans grégorien et hégirien, Yennayer doit être sacré jour férié. Si ce vœu très cher venait à être concrétisé cela ne fera que consolider la cohésion nationale, cela poursuivra-t-il, ouvrira la voie à l’officialisation de tamazight. Un appel sera d’ailleurs lancé dans ce sens à l’adresse du pouvoir politique par l’animateur de la coordination et plusieurs orateurs qui lui succéderont à la tribune.  

D. M.

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