Alors que l’on s’attendait à un dénouement de la situation qui prévaut à Barbacha, après l’implication de quelques aînés qui ont pris l’initiative de procéder à une médiation entre les partis en conflit, les choses n’ont pas évolué d’un iota et l’on est toujours à la case départ.
C’est en effet une lueur d’espoir qui pointait à l’horizon, quand le nouveau P/APC, M. Mahmoud Benmeddour du RCD, en alliance avec le FLN et le FFS, avait invité l’ex maire M. S. Akrour du PST à une rencontre, jeudi soir, en présence d’un groupe de « sages », en vue d’un éventuel arbitrage, pour discuter d’une probable démission générale, exigée par les contestataires comme une condition sin qua non à l’ouverture des sièges de l’APC et de la daïra, fermés depuis plus d’un mois. Cependant, c’est le pourrissement qui persiste, suite au rejet de la proposition de démission de l’assemblée par les 8 élus du bloc de l’alliance, comme l’a fait entendre le maire qui en est issu, alors que les 6 élus du PST, rejoints par l’unique élu du RND, ont remis leurs mandats à la population, comme « gage de bonne volonté pour une issue à la crise ». Le maire RCD dit ne pas vouloir démissionner, du fait que « la population me soutient et la loi est de mon coté », et demande à ses détracteurs de libérer l’accès à la mairie pour commencer à s’occuper des affaires de la commune. Mais les citoyens contestataires ne l’entendent pas de cette oreille puisque, pour eux, ils représentent la majorité de la population. Ils campent sur leur position en exigeant la démission de tous les élus issus des dernières élections locales. L’entêtement des uns et des autres ne fera que creuser davantage le fossé entre les antagonistes et bloquer le chemin vers une issue à cette crise.
Nadir Touati