Le Comité central convoqué pour le 31 janvier

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Quand pas moins de huit ministres, tous membres du FLN, demandent à Abdelaziz Belkhadem de céder son poste de secrétaire général lors de la prochaine session du Comité central devant avoir lieu du 31 janvier au 2 février prochains, c’est que la contestation au sein se l’ancien parti unique a dépassé le stade de la revendication pour atteindre celui du désaveu. 

En effet, à la faveur d’une réunion, qui s’est déroulée la semaine dernière à Alger, ils sont arrivés à la conclusion que Abdelaziz Belkhadem doit impérativement céder son poste et ce, le plus tôt possible. Entre autres griefs retenus contre lui, l’utilisation du parti pour assouvir ses ambitions personnelles orientées vers la présidentielle de 2014. C’est ainsi qu’ils refusent, désormais, de reconnaître son autorité et lui demandent de quitter le poste qu’il occupe depuis 2005. En réalité cette démarcation de ces militants n’est pas spontanée. Cette mobilisation pour le déloger remonte à plus de deux années. Mais aujourd’hui, la contestation prend un autre tournant. Pourquoi maintenant ? Parce que le SG du FLN n’a jamais caché son ambition présidentielle. Et la fin du troisième mandat d’Abdelaziz Bouteflika approche. Sauf que si Abdelaziz Belkhadem quitte la tête du FLN, il n’a plus aucune chance de remporter l’élection présidentielle de 2014, à moins d’être investi par un autre parti. Et quand les contestataires sont des poids lourds du gouvernement, à savoir Abdelaziz Ziari, ministre de la Santé Tayeb Louh, ministre du Travail ou encore Amar Tou, ministre des Transports, Rachid Harraoubia (Enseignement supérieur), Moussa Benhamadi (Télécommunications), Rachid Benaïssa (Agriculture), Mahmoud Khoudri (chargé des relations avec le parlement) et Abdelkader Messahel (Affaires maghrébines et africaines), c’est que le SG du FLN se retrouve dos au mur. Mais, si certaines voix ont avancé l’hypothèse de voir Belkhadem jeter l’éponge à l’issue de la réunion du bureau politique d’hier, tenue à huis clos, d’autres ont, en revanche, vu là une autre tentative de Belkhadem de gagner du temps en attendant la réunion du comité central. En effet, il a été décidé au cours de cette rencontre à laquelle n’ont pas pris part les huit ministres frondeurs, de convoquer le Comité Central en session ordinaire, durant trois jours, du 31 janvier au 02 février prochains.

S’achemine-t-on vers le départ de Belkhadem à l’issue de cette réunion, ou au renouvellement de confiance par les élus qui, quelque part, lui doivent leur statut ? Son cercle fidèle fera-t-il le poids devant les contestataires ?

Autant de questions qui restent posées.

Ferhat Zafane 

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