Malgré les efforts fournis, çà et là par les services en charge du secteur, la circulation automobile à Béjaïa est loin de s’améliorer, bien au contraire, chaque jour elle semble se compliquer un peu plus et empoisonner davantage la vie des automobilistes. La réalisation à coups de milliards de deux trémies, l’une à Iheddaden et l’autre à Aâmriw, n’ont pas apporté tout le confort souhaité aux conducteurs. Si, à l’endroit précis où elles ont été creusées, elles ont réussi à annihiler les impressionnants bouchons, elles ne les ont pas totalement éliminés. Elles n’ont fait en réalité que les déplacer aux carrefours suivants. À titre d’illustration, au carrefour d’Iheddaden, au niveau des 600 logements, avant la réalisation de la trémies, il y avait certes un embouteillage permanent qui stressaient les automobilistes, mais une fois passé le croisement entre le boulevard Krim Belkacem et la route des Aurès, le trafic se fluidifie jusqu’à Bir Slam ou Aâmriw. Maintenant, on passe certes le carrefour des 600 logements en coup de vent mais on est bloqué juste après, c’est-à-dire à la hauteur de la cité Remla et d’Ighil Ouazzoug si l’on se dirige vers Bir Slam et des 1000 logements si l’on roule vers Iheddaden. La trémie d’Aâmriw qui a apporté beaucoup de soulagement à l’axe université – centre ville a fait déplacer le bouchon d’automobiles à la sortie de la cité Seghir, dans le sens ex-souk el fellah, RN 24. Et là la chaîne des véhicules est permanente surtout le jour du marché bihebdomadaire le l’Edimco. Dans le sens stade Opow – El Khemis, les croisements sont devenus affolants à la cité Djama, et à la montée vers l’hôpital Khellil Amrane. Autrement dit, avec le nombre incalculable de voitures qui circulent à Béjaïa, les trémies, si elles éliminent les bouchons à un carrefour donné elles n’ont fait en réalité que déporter ces derniers aux carrefours suivants. Sur un axe donné la solution idéale serait de construire une trémie ou un viaduc à chaque carrefour. Mais comme cela est quasi impossible à réaliser dans les conditions actuelles, il serait peut-être utile de multiplier les voies d’évitement des carrefours ou du moins réhabiliter celles qui existent déjà en les rendant carrossables. Ainsi, pour désengorger Aâmriw, la solution serait la réhabilitation de la voie 13, c’est à dire l’axe qui va de Sidi Ouali à Ighil El Borj et celui de Tala Merkha vers Ellouz à Oussama. Quant à Iheddaden, il ne serait pas mauvais, à notre sens, de retaper la voie qui longe Oued Bouhatem, depuis Bir Slam et qui aboutit à l’école des sourds-muets de Remla.
B. Mouhoub.
