La décharge sauvage sise à Ichikar, une localité relevant de la commune de Tazmalt, est considérée comme une menace sérieuse pour l’écosystème, en ce sens que la pollution dans ce lieu a atteint un degré très avancé.
Située en plein oued Sahel, à équidistance des communes de Tazmalt et Boudjellil, cette décharge reçoit, quotidiennement, des tonnes de déchets ménagers et industriels, qui proviennent essentiellement des communes de Tazmalt, Aït R’Zine, Ighil Ali et Boudjellil. Le décor « planté » est chaotique, des détritus en tout genre y sont déposés, des déchets ménagers, des rejets industriels, des débris en tout genre, des métaux, du plastique, de la fiente de poulaillers,…Le tout « baigne » dans une fumée épaisse et asphyxiante. Les eaux usées, comme pour compliquer cette situation, viennent « compléter », le décor en rendant le lieu plus que sinistre. Cette décharge, que d’aucuns appellent « le oued semmar » du sahel, comme pour ironiser, ne cesse, malheureusement, de s’étendre sur plusieurs centaines de mètres, en grossissant et prenant de la hauteur par monticules. La sonnette d’alarme est tirée quant aux conséquences fâcheuses sur l’écosystème et sur la santé publique, d’autant plus que les forages des communes limitrophes et les puits des particuliers, ne sont pas loin de cette décharge, qui pourrait contaminer la nappe phréatique souterraine à tout moment ! L’oued Sahel, de l’avis des défenseurs de la nature, ne devrait pas constituer un réceptacle des ordures ménagères et industrielles. Toutefois, une solution idoine devait être adoptée, n’était-ce l’opposition de quelques habitants. En effet, la réalisation d’un centre d’enfouissement technique (C.E.T) à Amarigh (Boudjellil) qui a coûté la bagatelle de plus de 10 millions DA, était venue à point nommé afin de dépolluer l’oued Sahel et traiter les ordures d’une manière « propre », voilà que des voix discordantes se sont élevées pour opposer ce projet hautement écologique, pour le motif -qui ne tient pas la route- celui de « la pollution » de la région où est implanté le CET ! Pourtant le traitement des déchets au niveau d’un C.E.T est clair. Il y est pratiqué le tri, le recyclage et l’enfouissement des déchets sans aucune pollution.
Syphax. Y.

