Débrayage cyclique de trois jours dès le 21 janvier

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La protesta reprend de plus belle dans le secteur de la santé publique. Convaincus que «seule la lutte» pourrait leur faire obtenir leurs droits, les paramédicaux ont décidé de réinvestir la rue. 

Suite à leur mouvement de grève de trois jours, tenu au mois de décembre dernier mais qui est resté sans suite, le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a décidé cette fois ci, de passer à la vitesse supérieure.  En effet, ce syndicat a annoncé la tenue d’une grève cyclique de trois jours par semaine, à partir du 21 janvier prochain, « dans le cas où le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière ne prendra pas en charge les préoccupations de cette catégorie de travailleurs ».  

«Après plusieurs mouvements de protestation et face à une situation de blocage, il a été décidé à l’unanimité d’une grève nationale cyclique organisée comme suit : la 1ère semaine, du 21 au 23 du mois courant, la 2e du 28 au 30 du même mois, la 3e du 4 au 6 février prochain », lit-on dans le communiqué du SAP. « Seul le service minimum sera assuré », a ajouté la même source. Le préavis de grève sera, selon le président du SAP, déposé dimanche prochain, au niveau du ministère de tutelle. Ce syndicaliste a, en outre, brandi la menace de radicaliser leur mouvement de grève, en observant une grève illimitée si leurs revendications ne sont pas prises en charge ». Ces actions de protestation, faut-il le souligner, ont été décidées en marge du Conseil national du SAP organisé jeudi dernier à Alger, en session extraordinaire. «Déterminée et mobilisée plus que jamais, la corporation paramédicale ne reculera devant aucun obstacle et saura mener à bon port la juste et noble cause qu’elle plaide», a tenu à signaler le SAP dans le même communiqué. Cependant, « le SAP dénonce avec véhémence la légèreté et le mépris du ministère de la Santé quant à sa plate-forme de revendications, car, au lieu d’accepter un dialogue serein et responsable, la tutelle s’illustre par des déclarations maladroites et tendancieuses», a indiqué cette organisation syndicale dans son communiqué. Par ailleurs, le conseil du SAP «prend acte des exactions, harcèlements judiciaires et sanctions arbitraires que continuent à pratiquer certains directeurs despotiques à l’encontre des syndicalistes du SAP», selon la même source.  Les revendications des paramédicaux tournent autour du «respect des dispositions statutaires intégrant les paramédicaux brevetés dans le nouveau statut, l’élaboration du dispositif réglementaire afin de rendre effective la progression de carrière, inexistante, mettre un terme définitif au chevauchement des paramédicaux entre les anciens et les nouveaux statuts, amalgame qu’entretient délibérément la tutelle, rendre effectif le protocole d’accord relatif aux amendements statutaires contenus dans le procès-verbal de la commission mixte du ministère et du SAP ». Le SAP réclame également « la mise en application d’un dispositif réglementaire accompagnant le nouveau statut dans la nomination aux postes supérieurs des paramédicaux, la revalorisation de certaines primes, notamment de risque et de garde ».  

L.O.CH

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