Voyage dans la kabylie antique

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Il fut un temps où il y avait dans les villages de Kabylie des espaces sociaux, dont le « Kanoun » autour duquel se rassemblaient les membres de la famille. Il y avait, en outre, la Tadjemaât, un lieu commun de rencontre, un organe délibérant, chargé de statuer sur différentes affaires concernant les habitants du village, une tribune d’expression et d’échange.  Il  y avait, en amont, le chemin de la fontaine, que fréquentaient, autrefois, les femmes, un chemin au long duquel l’on exhibait la maturité féminine. Ce sont ces espaces de rencontre que relate le roman de Mohamed Arkat sous le titre Abrid  n tala (Le chemin de la fontaine), paru aux Editions La Pensée.  Il s’agit d’un ouvrage littéraire qui retrace le vécu des villages de la Kabylie d’antan. Rédigé et conçu dans un style accessible, ce roman «anti-nostalgique» de 130 pages, est inspiré des travaux de l’écrivain algérien d’expression française, Mouloud Feraoun. Pour Mohamed Arkat, «Mouloud Feraoun n’a pas eu la chance d’écrire en Tamazight, sinon, il l’aurait sûrement fait», ajoutant qu’«on se sent souvent impliqué en lisant les romans de Mouloud Feraoun, qui véhiculent des scènes vivantes de la société Kabyle dont ils sont inspirés». Il en est de même pour Abrid n tala, qui  permet de revivre une nouvelle fois son vécu. Mohmed Arkat est diplômé en sciences de l’éducation. Il est auteur d’ouvrages pédagogiques écrits en langue française. Tamghra di tadart (La fête au village), œuvre où sont retenus et portraiturés autrement certains personnages qui figurent dans Abrid n tala, est l’intitulé du roman que l’auteur compte publier très prochainement.        

Djemaa Timzouert

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