Les dizaines de marin-pêcheurs, qui exercent leur dur métier dans la commune d’Iflissen, à50 kilomètres au nord de Tizi-Ouzou, ne savent plus à quel saint se vouer pour se faire entendre.
Ils souffrent depuis des années des conditions de travail intenables. Une myriade de problèmes et d’aléas les guette quotidiennement, sans que les responsables concernés ne s’occupent de leur situation. La magnifique crique de Sidi Khaled, où les pêcheurs d’Iflissen ont élu domicile, est inaccessible en véhicule, à cause des constructions anarchiques qui n’ont laissé aucun passage vers la mer. Les marins sont alors contraints de porter leurs matériels et caisses de poisson sur leurs dos, sur une distance d’environs 1 kilomètres. Ce calvaire perdure depuis des années. Pis encore, l’énergie électrique n’est plus disponible. Ils travaillent à la chandelle dans leurs baraques de fortunes pour confectionner leurs filets de pêche. « Les conditions de travail sont extrêmement difficiles. Notre commune est dépourvue d’une structure portuaire. Nous avons, à maintes reprises, sollicité les responsables concernés pour mettre fin à ce calvaire, mais malheureusement aucune suite n’a été donnée à nos revendications, qui se voient plus que légitimes », regrettera un pêcheur d’Iflissen. Il est à signaler que la biomasse en milieu aquatique est très riche dans les côtés de cette région maritime. Une richesse qui est loin d’être exploitée à cause de manque de moyens. La pratique de la pêche à Iflissen est toujours au stade artisanal. Les fonds marins, indiquent-on, sont très profonds à Iflissen. Ils sont estimés à 85 kilomètres de long. Mais, leur relief est très accidenté. Ce qui nécessite du matériel sophistiqué pour une meilleure exploitation de la pêche à Iflissen. Notons, enfin, qu’environs 400 pêcheurs activent à travers les cinq régions maritimes de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Azouaou Aouana

