Une couronne africaine très convoitée

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La CAN-2013, qui débute aujourd’hui en Afrique du Sud, s’annonce plus ouverte que jamais, la Côte d’Ivoire de Drogba, avide d’effacer ses dernières déconvenues, les ambitieux représentants maghrébins ou le Ghana étant en première ligne pour succéder, au palmarès, à la Zambie d’Hervé Renard. Un an tout juste après l’édition organisée en Guinée équatoriale et au Gabon, la Coupe d’Afrique des nations reprend ses droits (19 janvier-10 février), la Confédération Africaine (CAF) ayant désormais décidé de faire disputer son principal tournoi les années impaires pour ne pas entrer en concurrence avec les Mondiaux et les Euros. L’enchaînement de deux CAN en l’espace de douze mois est du pain bénit pour la Côte d’Ivoire et sa fameuse « génération dorée », toujours sous le choc du cruel échec aux tirs au but en finale contre les Zambiens en 2012. Dirigés par le novice Sabri Lamouchi, les Eléphants se voient offrir une séance de rattrapage idéale et une dernière occasion de porter le monument Didier Drogba au sommet du continent aux côtés des autres stars de la sélection (les frères Touré Salomon Kalou, Gervinho). 

Le Maghreb en force

En l’absence du Cameroun d’Eto’o et de l’Egypte, détenteur du record de victoires (7), la voie semble libre pour les Ivoiriens mais la méfiance reste de mise puisque la non-qualification de ces deux géants continentaux en 2012 n’avait pas empêché les Eléphants d’échouer en finale. Le tirage au sort leur a en outre réservé une mauvaise surprise en les faisant côtoyer des adversaires de gros calibre au 1er tour (la Tunisie, l’Algérie, le Togo dans le groupe D). Une fois cette phase initiale franchie, qui pourrait de nouveau gâcher les plans des Ivoiriens? L’effet de surprise ne jouera plus en tout cas en faveur de la Zambie, portée l’année dernière par le souvenir du crash aérien de 1993 qui avait décimé son équipe nationale à Libreville, à quelques kilomètres seulement du lieu de la finale. Il faudra aussi se méfier des pays du Maghreb, venus en force. Le Maroc, reversé dans un groupe A à sa portée (avec l’Afrique du Sud, l’Angola et le Cap Vert), peut déjà espérer une place en quarts de finale après le fiasco de 2012 (élimination au 1er tour).  La Tunisie du prodige Msakni, qui n’a pas particulièrement convaincu en matchs de préparation, devra s’extraire du « groupe de la mort » avant d’envisager un éventuel couronnement. Tout comme l’Algérie, de retour à la CAN sous les ordres de Vahid Halihodzic.  La discipline de fer légendaire du technicien franco-bosnien, alliée à quelques talents individuels (Feghouli, Boudebouz), pourrait toutefois permettre aux Fennecs de voir loin. Il ne faudra pas non plus négliger le Ghana. Même privé de nombreux cadres (les frères Ayew, Essien, Boateng, Muntari), les Black Stars sont devenus des habitués des places d’honneur ces dernières années (demi-finales en 2008 et 2012, finale en 2010). 

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