La dernière circulaire ministérielle, relative aux tarifs des transports, a donné des ailes aux opérateurs qui n’attendaient apparemment que cette occasion pour mettre le secteur des transports dans tous ses états. Les transporteurs de la ligne Tigzirt-Tifra, par exemple, une distance de huit (8) km, sont en grève depuis le 15 Janvier dernier suite au refus des usagers de payer « la sauce ». En revanche, un autre refus a été signalé cette fois-ci, du côté des transporteurs desservant la ligne Tigzirt – Tizi-Ouzou, sur une distance de 40 km. Le tarif actuel est de 40 DA et l’augmentation, si elle venait à être officielle, serait de l’ordre de 100 %, ce qui est jugé inadmissible et relèvant de l’inconscience. A Draâ Ben Khedda, les chauffeurs de transport urbain faisant la navette, Mouldiouane – Touarès (Daïra), n’ont pas laissé passer cette aubaine pour relever les tarifs de 10 DA à 15 DA. Au chef-lieu de wilaya, le voyageur débourse 5 DA de plus pour se rendre à la Nouvelle Ville (20 DA). Cependant, les gestionnaires de ce secteur qui sont pourvus de tous les moyens de transports à leur convenance font la sourde oreille aux doléances des populations et les exemples sont nombreux. D’autant que les prestations ne sont guère améliorées en dépit des promesses. L’état des lieux de l’ex-gare routière est un exemple de défaillance et de négligence avérées des responsables du secteur. Les stations des fourgons Beni Douala, Timizar Loghbar, la Nouvelle gare routière ne sont même pas pourvues de conditions adéquates pour mériter le nom de « gare » ou ‘’stations’’. L’insécurité l’obscurité et les agressions y sont devenues monnaie courante et les interventions des services de sécurité se font rarement ou pas du tout. L’état des routes est lamentable, leurs chaussées truffées de nids de poule, et l’on ose malgré cela solliciter le porte-monnaie des citoyens !
Arous Touil
