Ouzellaguen et Tamokra, l’exception

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Triste sort que celui réservé aux bibliothèques communales, érigées à hauteur des chefs-lieux de la plupart des circonscririons administratives de la wilaya. L’inscription de ces équipements publics dédiés à la culture, remonte à l’année 2006. 

Des provisions budgétaires, dont le montant est compris entre 10 et 20 millions de Dinars, ont été injectées pour mener à bon port ces infrastructures. Les crédits ont été ouverts sur les fonds communs des collectivités locales (FCCL). Premier couac, l’hypothèque foncière découle de l’indisponibilité de poches de terrain ou d’oppositions de citoyens. À Sidi Aich par exemple, le projet a dû faire l’objet d’une délocalisation, suite à l’avis défavorable émis par les services de l’urbanisme par rapport au terrain choisi pour l’implantation de l’ouvrage. Près de 7 ans plus tard, la bibliothèque voit enfin le jour, mais attend toujours qu’on veuille bien procéder à son ouverture. « Je laisse le privilège de son ouverture à la prochaine assemblée communale », déclare le maire sortant. Même cas de figure à El Kseur, « il faut un statut et un personnel pour sa mise en service », dira à ce sujet, un responsable de l’APC. Pendant ce temps, la bibliothèque flambant neuf, trônant au centre-ville, est livrée à la dégradation. Le problème du manque de personnel est, d’ailleurs, soulevé par les responsables de l’APC de Sidi Ayad. Pour y remédier, ils nous dévoilent d’avoir confier la gestion de la structure à la direction de la culture. Ouzellaguen compte parmi les rares circonscriptions à avoir franchi le pas en 2012, en mettant la bibliothèque à la disposition du grand public et des férus de la lecture. « Son fonctionnement est assuré par une association socioculturelle, en collaboration avec l’APC », nous a indiqué le maire. Quelque mois plus tard, Tamokra lui a emboîté le pas. « La mise en service de la bibliothèque a démarré timidement, grâce à deux jeunes recrus du pré-emploi », nous confie un élu communal. Ces deux communes sont-elles l’exception qui confirme la règle ? À voir le nombre impressionnant de bibliothèques qui gardent encore portes closes, on est tenté de répondre par l’affirmative.                                                                

   

N. Maouche.

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