Combien de fois l’avions-nous rapporté dans ces mêmes colonnes? Les foyers de jeunes réalisés, ici et là dans de nombreuses communes de la wilaya ne remplissent pas les missions qui leur sont dévouées et sont inexploités, soit à cause du manque d’encadreurs soit à cause de l’absence de statuts clairs régissant ces structures juvéniles. À Taka, dans la commune de M’Kira, la structure est occupée par un jeune coiffeur qui exerce sa fonction sans être inquiété par qui que ce soit, tandis que le matériel qui y existait, dont la valeur a été évaluée à une quarantaine de millions de centimes, a été dérobé sans jamais être retrouvé tout comme les auteurs du vol. A Ath Messaoud, aussi, le foyer de jeune est à l’abandon, car personne n’a été désigné pour faire fonctionner la structure. “C’est de l’argent jeté par les fenêtres“, dira un jeune de ce village. Au chef-lieu communal, un autre établissement de ce genre, dont des bureaux sont occupés par deux associations (Aider et TOU), a aussi subi des actes de cambriolage. Après qu’un premier vol de matériel, des machines à coudre, eut été commis en ces lieux, l’an dernier, un groupe de malfaiteurs y a fait irruption, mercredi dernier, pour s’emparer, a-t-on appris de sources concordantes, d’un data show et d’une imprimante. En tout cas, pour que ces structures puissent remplir leurs missions et afin d’éviter d’autres désagréments, il est urgent de les sécuriser davantage, d’une part, et de les mettre, éventuellement, sous la coupe de la direction de la jeunesse et des sports, qui pourrait les prendra en charge convenablement. “On nous exige d’inscrire des crèches, des bibliothèques, des foyers pour jeunes, mais sans penser à leur avenir», nous confiera, à ce sujet, un ex élu de la municipalité. En tout cas, cet état de fait n’est pas spécifique à M’Kira, d’autres localités, à l’exemple de Draâ El-Mizan et Tizi-Gheniff, subissent les mêmes affres.
Amar Ouramdane