Onze terroristes éliminés

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L’assaut des éléments de l’ANP sur le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas, théâtre d’une attaque terroriste depuis mercredi dernier, a pris fin hier avec l’élimination des 11 terroristes qui restaient. Les sept otages retenus ont également péri. Ces derniers ont été exécutés par les terroristes. 

C’est le dénouement pour la prise d’otage d’In Amenas qui a ébranlé l’actualité quatre jours durant. L’opération de libération des otages enclenchée par les forces spéciales de l’ANP a connu donc son épilogue hier en milieu de journée. L’opération a été ponctuée par la mise hors d’état de nuire des 11 terroristes encerclés depuis vendredi au niveau du site. Ces derniers, qui avaient perdu tout espoir de sortir indemnes, ont mis à exécution leur menace en tuant froidement les sept otages étrangers qu’ils détenaient encore.  Le Président français, François Hollande, qui s’est exprimé hier sur l’opération, a en effet déclaré à Tulle en Corèze que « les otages qui sont morts ont été lâchement assassinés ». Le président français a par ailleurs confirmé la mort d’un Français au cours de cette prise d’otages qui a duré près de quatre jours. On apprend par ailleurs que les forces spéciales algériennes ont découvert au cours de l’assaut quinze corps calcinés à l’intérieur du complexe. C’est en tous cas ce que rapporte l’agence Reuters, ajoutant que les corps sont en cours d’identification. Pour les sept otages retenus avant d’être exécutés par les sanguinaires, même si la nationalité de ces derniers n’a pas été confirmée officiellement, on parle cependant de deux Américains, deux Britanniques, un Japonais et un Belge. Le nombre d’otages tués lors de cette attaque est donc porté désormais à près d’une vingtaine de personnes, soit les douze tués confirmés avant-hier avant que ne suivent les sept autres d’hier exécutés par les terroristes. Dans le camps des ravisseurs ils sont vingt neuf terroristes à avoir été neutralisés en tout. L’attaque a été perpétrée par une trentaine de terroristes. Certains d’entre eux ont été arrêtés vivants, rapportent certaines sources. Ces criminels qui étaient « armés jusqu’aux dents » envisageaient d’orchestrer un véritable carnage. Dans leurs calculs néfastes, ils voulaient miner le site et le faire exploser avec tous ses occupants. On imagine l’ampleur de la catastrophe si ces desseins avaient été mis à exécution. D’ailleurs, dans la nuit de vendredi, selon des informations, les terroristes ont tenté d’incendier le site, mais le feu a été vite maitrisé. Pour beaucoup d’observateurs, l’intervention de l’ANP, dont la mission a été qualifiée de « complexe », de l’avis même des USA, fut salutaire, sachant que la base abritait plus de 600 travailleurs entre Algériens et étrangers. La majorité des otages ont été libérés vendredi. Hier et aussitôt l’assaut final terminé une opération de déminage des installations de l’usine de gaz de Tiguentourine a été lancée, a indiqué la SONATRACH dans un communiqué. « Suite à l’intervention des forces militaires algériennes sur l’usine de gaz de Tiguentourine et le délogement des terroristes, il a été constaté que l’usine a été minée dans le but de la faire exploser », indique en substance la compagnie. Certaines sources affirment en effet que les terroristes préparaient un acte « suicidaire collectif », en faisant exploser le complexe. C’est ce qui a fait précipiter l’assaut final de l’armée qui s’est soldé donc par la neutralisation de 11 terroristes de différentes nationalités. 

M.O.B

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