Les habitants de la commune de Béjaïa continuent de subir de longues files d’attente pour pouvoir se procurer du lait en sachet.
Devant les magasins, les gens se bousculent pour s’arracher cette denrée essentielle, laquelle, la plupart des temps, s’épuise avant même de satisfaire la demande de tous les clients. Dans certains points de vente, la distribution se fait au rationnement, de manière à rendre l’aliment disponible pour tout le monde. « Rien n’a changé depuis le mois de Ramadhan dernier, nous sommes toujours obligés de faire la chaine pour acheter du lait en sachet et, parfois, nous sommes tenus, malgré nous, de recourir à des marques de lait en poudre que nos bourses ne peuvent se permettre », se désole un habitant du quartier des 1000 logements. Les gens s’interrogent sur le pourquoi de ce manque qui est, apparemment, spécifique à la commune du chef-lieu. Certains disent que cette situation est due à l’arrêt de la production au niveau de la laiterie d’Amizour. Un responsable de cette usine a affirmé samedi, que « mis à part les quelques trêves dans la production, dues aux pannes et au manque en eau, la laiterie d’Amizour tourne à plein régime et produit toujours. Nous avons assez de stock de poudre et nous produisons, parfois, jusqu’à 89 000 litres par jour ». Par ailleurs, un responsable de la laiterie Ramdy, sise dans la daïra d’Akbou, a indiqué que cette usine produit 75 000 litres de lait quotidiennement, cinq jours par semaine, soit 1 900 000 litres par mois. Selon le responsable de cette unité de production, «on est en plein période de surconsommation, ce qui fait qu’une partie du quota de lait attribué pour la commune de Béjaïa se retrouve destiné vers d’autres communes ». Il avoue, en outre, que le rythme de production actuel de son usine « ne peut couvrir convenablement la demande en lait de toute la wilaya ». Par contre, il informe que « l’usine est prête à augmenter sa production si elle en reçoit l’autorisation ».
M.H. Khodja