« Les distributeurs de lait nous ont interpellés pour voir, ensemble, les voies et moyens nécessaires pour le règlement de leurs préoccupations, car ils n’ont pas d’autres ressources et revenus, ils n’ont que leur travail de distributeurs », disait en apparté M. Abba Hamid, SG de l’Union générale des commerçants Algériens (UGCA) au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Sur les 75 distributeurs que compte la wilaya, 36 ont assisté à la réunion, tenue dans la matinée d’avant-hier, à la salle de cinéma Le Hoggar de Draâ Ben Khedda, sous la présidence du SG de wilaya de l’UGCA, en présence des représentants des directions de l’agriculture et du commerce. L’objectif principal de cette rencontre est la relance, devenue nécessaire, des contacts entre ces distributeurs, la laiterie de DBK et l’UGCA. Les distributeurs sont revenus à la charge en remettant sur le tapis leurs premières revendications d’avant la grève des cinq mois. Depuis, la situation s’est plus au moins améliorée, mais pas autant que ne l’espéraient les distributeurs. » Les anciens représentants des distributeurs sont partis et certains ont failli dans leur mission ». Les livreurs de lait veulent ainsi relancer association en procédant à l’élection de cinq de leurs collèges. Pour le président de la réunion, « la direction de la laiterie n’a pas fermé les portes du dialogue, mais cherche des éléments sincères et crédibles avec lesquels elle pourrait aboutir à des résultats satisfaisants ». Les différents problèmes et contraintes que rencontrent les distributeurs ont énumérés au cours de cette réunion. Il s’agit, notamment de la marge bénéficiaire et de la compensation. Le SG a relevé qu’il y a des anomalies, de par et d’autre, et qu’à l’avenir il faudrait y remédier pour la bonne marche de la laiterie et une meilleure distribution de lait, et cela « sans que le droit des livreurs ne soit piétiné ».
Pour Rachid Mansouri, un des représentants des distributeurs, le repos obligatoire des livreurs n’est pas conforme à la réglementation. Il dénonce également l’énorme différence de la compensation faite par la même direction à l’égard des livreurs de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui reçoivent 5 litres pour 1000 litres, alors que ceux qui livrent les wilayas limitrophes bénéficient de 41litre pour 1000 litres. » Nous ne revendiquons que nos droits. Si ces droits sont assurés, nous continuerons à travailler, sinon, nous trouverons autre chose ». Au cours de cette réunion, le problème d’hygiène a également été posé : » Les bacs de lait puent. Il est impossible de s’y approcher. La direction est, en partie, responsable de cette situation qui ne devrait même pas exister. Il y va de la santé des citoyens et de la crédibilité de la laiterie « , dira un distributeur.
Arous Touil