Le centre universitaire de Tamda, rattaché à l’université Mouloud Mammeri, est secoué depuis avant-hier par une sombre affaire de détournement de produits alimentaires.
Tout a fini par être dévoilé au grand jour, lorsque un travailleur de l’une des résidences de la cité a été intercepté le week-end dernier, avec de grosses quantités de denrées alimentaires. C’était en début d’après-midi, aux alentours de 14 heures. Le mis en cause aurait été surpris par des éléments de la brigade économique des services de sécurité qui, semble-t-il, s’étaient emparé de l’affaire depuis un certain temps. L’agent avait à bord de son véhicule personnel une importante quantité de viande rouge, plusieurs plateaux d’œufs, plusieurs boites de fromage, ainsi que des sacs d’oranges et de pommes de terre dissimulés entre les banquettes. Pris donc en flagrant délit, le mis en cause aurait immédiatement été interpellé. Un autre élément de l’équipe chargé de la sécurité au niveau de la résidence aurait également subi le même sort. Ce dernier devait être, selon des indiscrétions, présenté hier devant le procureur. Plusieurs travailleurs, intervenant notamment dans la gestion de la cuisine, du stock du magasin et de la sécurité auraient déjà été convoqués, avant-hier, pour être entendus par la police, révèle une source au fait du dossier. Les interpellés devaient se succéder au commissariat central de Tizi-Ouzou, pour se voir établir des PV après que chacun eut répondu aux questions des enquêteurs. On croit savoir qu’hier encore, un autre groupe de travailleurs, et même des personnes extérieurs au centre qui auraient été citées par les premiers interrogés, ont été entendus au commissariat. A en croire certaines rumeurs, non confirmées officiellement, il se dit que c’est là une affaire qui verra sans doute tomber plusieurs têtes, notamment au sein de ce centre de Tamda. En effet, la brigade économique, qui est donc derrière cette première prise, était sur cette affaire depuis plusieurs jours, et c’est suite à des investigations et des renseignements qu’elle a pu opérer ce coup de filet. L’enquête qui se poursuit apportera certainement des éléments nouveaux qui risquent d’égratigner un peu plus l’image des services chargés de la gestion du secteur de la restauration au niveau de l’université de Tizi-Ouzou.
S. B.