Le mouvement de protestation ne cesse de s’étendre au sein de l’université de Tizi-Ouzou, où rien ne semble aller pour le mieux. Les problèmes des étudiants, des enseignants et de tout le personnel s’amoncellent et la tension va crescendo à travers les différents instituts relevant de l’Enseignement supérieur.
Les étudiants du département des « sciences de la nature et de la vie, et des sciences de la terre et de l’univers », du pôle universitaire de Tamda, ont observé trois journées de protestation pour faire entendre leurs revendications et inciter la tutelle à prendre en charge leurs doléances. Dans une déclaration transmise à notre rédaction, les étudiants du département des sciences de nature et de la vie et des sciences de la terre et de l’univers, du pôle universitaire de Tamda, dénoncent « la situation incommodante » qui prévaut au sein de leur département. Cette regrettable situation est la résultante directe, selon ces étudiants, des divers problèmes et manques qui touchent la pédagogie, l’infrastructure et l’équipement en matériel. Les rédacteurs du document expliqueront que « depuis son ouverture il y a de cela trois ans, l’infrastructure abritant le département n’est pas encore réceptionnée par l’université. Cet état de fait complique gravement toute intervention de la tutelle visant à remédier aux problèmes et améliorer les condition de travail». Ils ajouteront que « bien que l’infrastructure est récente, elle est sujette à des disfonctionnement récurrents, avec notamment un système de chauffage défectueux, un raccordement au réseau AEP bancal, des sanitaires hors d’usage et une multitude de vitres brisées ». Par ailleurs, outre les manques de l’infrastructure, ces étudiants dénoncent « l’absentéisme répété des enseignants (chargés de cours, de TD et de TP), qui ne cesse de freiner l’avancement des programmes ». « Nous tenons à fustiger l’état d’abandon dans lequel se trouvent deux sections de deuxième année SNV au sujet du module de français, auxquelles, depuis le début de l’année universitaire jusqu’à ce jour, aucun enseignement n’a été affecté. Par ailleurs, les étudiants en troisième année STU, à défaut de microscopes polarisants, se voient privés de travaux pratiques en Gitologie. Idem pour les étudiants en master STU », lit-on dans ladite déclaration. Ces universitaires préciseront que leur département souffre d’un « manque criard » en microscopes, notamment photoniques et polarisants. Ils dénoncent également les insuffisances en matière de matériel de biochimie et en différents matériels de laboratoire. Enfin, les rédacteurs du document concluront en dénonçant « le laisser-aller des responsables » quant à tous ces manques, ce qui prive, selon eux, l’étudiant de TP adéquats et, a des répercussions néfastes sur la qualité de leur formation. Ils exigent des services concernés de « prendre les mesures nécessaires afin de solutionner ces problèmes qui empêchent l’acquisition du savoir et d’une qualité de formation digne de ce nom ».
Samira Bouabdellah