Un froid de canard s’abat ces jours-ci sur Chemini. Lovée sur le flanc d’une colline ouverte à tous les vents, cette commune rurale fait face à une tension à cause du gaz butane qui ce fait rare en ces jours hivernaux. « C’est un problème récurrent qui se donne à voir à chaque période de froid », affirme un commerçant du chef-lieu communal. Les citoyens avouent avoir, de plus en plus, de difficultés à se procurer une bonbonne de gaz. « Il faut faire la queue et attendre patiemment son tour pour être servi. Quand on a un travail prenant comme le mien, ce n’est pas évident », souligne un transporteur du village Boumellal. « C’est la deuxième fois, en l’espace de quelques jours, que je me déplace au centre de Chemini, à la recherche d’une bouteille de gaz, et à chaque fois, je m’entends dire qu’il n’y en a plus », se désole un autre citoyen du village Smaoun, l’un des plus peuplés de la commune. Certains dépositaires du gaz butane de Chemini, nous font savoir que « les citoyens anticipent une rupture qui les laisseraient au dépourvu. D’où cette ruée sur les dépôts». Les habitants de la commune abondent, dans le même sens, en avouant être échaudés par le scénario de l’hiver dernier. « L’expérience nous a appris que tant qu’il y a une bonbonne à prendre, il ne faut pas s’en priver, pour ne pas avoir à le regretter amèrement par la suite », déclare un jeune fonctionnaire de la région.
N. M.