A Maâtkas, Souk El Tenine ou ailleurs, on s’est remis à la bougie

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A Souk El Tenine comme à Maatkas et un partout dans les communes du sud de la wilaya, le cadre de vie des populations locales est toujours en deçà de leurs espérances. D’année en année, ils nourrissent l’espoir de vivre dans des conditions plus clémentes et un cadre de vie meilleur, mais hélas, le constat est là : toute la région est en souffrance et se noie dans un sous développement criant. Avant-hier, avec la détérioration des conditions climatiques, par ailleurs juste quelques centimètres de neige sur les hauteurs dépassant les 900 mètres d’altitude et quelques faibles bourrasques de vent, ce fut déjà la panique et le chaos! Même le lait en sachet a disparu de la circulation. Pour en avoir un, il fallait connaître le commerçant ou être un fidèle client. Le réseau de l’électricité quant à lui, a subi les soubresauts du vent. Des dizaines de disjonctions en l’espace de quelques heures. Du coup, les cybers ont vite fait de baisser rideau à Souk El Tenine. « On ne prend pas le risque de bousiller son matériel avec ces coupures à répétition du courant électrique», dira un propriétaire exaspéré et désabusé. Un autre habitant ajoutera dans le même ordre d’idée : « Nous sommes les montagnards de la douleur et de la misère et nous le resterons encore cet hiver, me semble-t-il. A la moindre tempête et au moindre toussotement de dame nature, c’est le même scénario qui se répète. Les eaux pluviales envahissent les villes, le réseau électrique et celui d’Internet font leurs caprices. Les produits de large consommation commencent à manquer comme c’est le cas pour le pain et le lait en sachet. Les légumes et les fruits deviennent plus chers. Le gaz naturel n’est toujours pas là alors que les entreprises qui en ont la charge ne cessent de mettre à mal la chaussée et les différents autres réseaux. En somme, la misère nous colle à la peau ». En effet la journée d’avant-hier a été catastrophique sur tous les plans, hormis peut être pour les paysans qui sont satisfaits par ces importantes chutes de pluie et des quelques flocons de neige tombés sur les hauteurs. Concernant l’électricité les coupures sont devenues récurrentes et au village d’Aït Abdelmoumène, par exemple, le courant n’a pas été rétabli pendant toute la nuit. Le village a dû passer une nuit à la lueur de la bougie. Le pain était introuvable pendant l’après-midi. Les chefs-lieux sont envahis par les eaux, et pluviales et celles émanant des fuites du réseau AEP qui éclatent à tout bout de champ. La gadoue a envahi tous les recoins, au grand dam des piétons. C’est comprendre que les dispositions promises après la tempête de février dernier n’ont nullement été prises.      

Hocine T

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