Les cours de soutien de plus en plus prisés

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 À Aïn-Bessam, à l’instar des autres localités de la wilaya de Bouira, on enregistre une affluence record des élèves aux cours de soutien des différents paliers (primaire, moyen et secondaire).

Ces cours suscitent un engouement particulier, notamment à l’approche des périodes d’examens. Les enseignants exigent 600 à 800 DA mensuellement pour des cours particulier. Dans chaque cité du centre-ville, on loue des garages ou des locaux de commerce (légalement ou illégalement) qu’on aménage en salles de classe, et ou le nombre d’élèves atteint, parfois, plus de la cinquantaine. Ainsi, les élèves des classes d’examens, ou autres, suivent des cours à l’extérieur des établissements scolaires, qui pour pallier à leurs insuffisances, qui pour décrocher leurs diplômes ou assurer leurs passages, et leur nombre s’accroit de jour en jour. Ils essayent à tout prix de compenser leurs déficits et manques pédagogiques dans certaines matières. Les plus prisées de ces matières sont les mathématiques et les sciences physiques, pour les élèves des filières scientifiques, et la philosophie et la langue française pour ceux des filières littéraires. «Comme mon niveau est très faible en langue française, je suis dans l’obligation de m’inscrire à ces cours de soutien, surtout que j’ai du mal à suivre les leçons en classe normale », affirme un élève de quatrième année moyenne. Pour ce dernier, l’unique solution éviter un nouvel échec à l’épreuve du BEM est de suivre des cours de soutien, et dans la majorité des matières. « Je fais des cours de rattrapage pour 5 matières et j’y débourse près de 4000 DA chaque mois. Heureusement que mes parents prennent en charge ces frais. Et bien que c’est trop cher pour-eux,  je n’ai pas vraiment d’autres options pour réussir», ajoutera-t-il.   Désormais, le phénomène des cours particuliers ne touche pas seulement les catégories sociales aisées, puisque des élèves issues de familles beaucoup plus modestes y font également recours. Mais il faut dire que certains, ne peuvent ce permettre ce luxe. « Malheureusement, mes parents n’ont pas les moyens de me payer les cours. C’est trop cher et ça dépasse largement leur maigre bourse », nous avoue un élève de terminale, rencontré en train de réviser dans la bibliothèque municipale. A leur tour, les parents ne lésinent pas sur les moyens, même si les prix de ses cours sont parfois exorbitants.  Mais, la question que se posent les parents d’élèves concernant ces enseignants, quoi sont pour rappel les mêmes qui travaillent au niveau des établissements publics, est pourquoi ces profs ne donnent-ils pas le meilleur d’eux-mêmes en classe ? Comment peuvent-ils travailler normalement dans un « garage » avec 50 élèves, alors qu’ils dénoncent cette surcharge dans les classes ? Ces profs, qui travaillent durant le week-end et aussi durant les jours de semaine après les heures de travail, de 18h à 21, auront-ils le temps de préparer normalement leurs cours pour les élèves des établissements scolaires ?                  

Oussama K.

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