Pourquoi certains se souviennent-ils de leurs rêves une fois éveillés, alors que d’autres n’en gardent aucun souvenir ? Une équipe de l’INSERM a tenté une nouvelle percée dans ce continent encore difficilement accessible : celui des rêves. Nombre de chercheurs se sont évertués à les comprendre, à les interpréter… Ils font aussi, le bonheur des psys et autres voyant(e)s… Pourtant malgré les progrès constants réalisés dans la connaissance des mécanismes cérébraux, bien des questions demeurent sans réponse. Ne tournons pas autour du pot. Pour les chercheurs de l’unité 1028 (Centre de recherche en neuroscience de Lyon), « il est actuellement impossible avec les moyens dont disposent les chercheurs, de faire la distinction » entre ceux qui se souviennent de leurs rêves, et les autres. Fin de l’histoire ? Pas du tout, au contraire…
Des rêveurs en éveil permanent
Les scientifiques français ont en effet mis au point un test qui permet d’analyser l’activité cérébrale des petits et des grands rêveurs. A l’aide d’électrodes, ils ont ainsi enregistré l’activité cérébrale de deux groupes de 18 volontaires. Avec d’un côté ceux qui se rappellent très souvent de leurs songes et de l’autre, ceux qui n’en ont jamais aucun souvenir. Les participants ont également été exposés à différents sons, durant leur sommeil. Les résultats de ce travail suggèrent que les grands rêveurs se réveillent davantage la nuit, car ils seraient plus sensibles aux bruits environnants. « Se souvenir de ses rêves serait donc associé à des phases de micro-réveil » tentent les auteurs. Ainsi les « grands rêveurs » cumuleraient-ils en moyenne 15 minutes d’éveil au cours de la nuit, contre 5 minutes pour les « petits rêveurs ». « Le cerveau des rêveurs serait donc plus “réactif” à l’environnement ou “distractible” que celui des petits rêveurs », concluent-ils.