Des dizaines de militants et cadres du FLN demandent, pour la énième fois, le départ de l’actuelle Mouhafedh de Béjaïa, Mme Dalila Fourrar, également députée à l’APN, accusée de tous les maux qui rongent l’ex-parti unique au niveau local. «Nous réclamons, en urgence, de mettre fin au scandaleux maintien de la source de tous les maux du FLN, qui a transformé un temple d’idéologie en un temple de charlatanisme, de déviation, de médiocrité et de corruption», souligne-t-on dans une déclaration publiée hier. Les militants et cadres du FLN à Béjaïa, en rupture de banc avec l’actuelle direction, estiment que leur parti est « plongé dans une logique infernale, par le secrétaire général, en imposant une Mouhafedh qui a réussi à faire l’unanimité contre elle », estimant que le salut du FLN réside dans le départ du très contesté Abdelaziz Belkhadem. Les rédacteurs de la déclaration tiennent également à exprimer leur « immense désarroi » quant aux résultats obtenus par leur parti lors des dernières élections locales et sénatoriales. « Après l’inexplicable, l’inadmissible et humiliant échec aux élections locales et sénatoriales, nous exprimons notre immense désarroi, présagé du reste dans notre déclaration du 1er novembre 2012 », ont-ils déclaré tout en faisant remarquer que l’image de leur parti s’est, à n’en pas douter, dégradée ces dernières années. Réunis le 19 janvier dernier, les signataires de la déclaration disent, par ailleurs, ne pas accepter d’être des « témoins passifs ou complices de l’inacceptable », ajoutant qu’ils demeureront vigilants quant à l’évolution de la situation au sein du FLN dans les prochains jours.
Dalil S.