Les habitants d’Ameddah ne décolèrent pas

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Pour la énième fois, les habitants d’Ameddah, à six kilomètres du chef-lieu de la commune, sont revenus à la charge, dans la matinée d’hier, pour exprimer leur courroux, en procédant à la fermeture du siège de la daïra de Tizi-Gheniff.

«Jusqu’à quand va-t-on encore nous mener en bateau ? », criaient les protestataires. Ils exprimaient leur lassitude face aux promesses stériles des autorités, alors que leurs problèmes ne cessent de s’aggraver depuis plusieurs années. Un membre du comité de village tiendra à nous rappeler les nombreux points de leurs revendications qui n’ont pu retenir jusqu’à ce jour l’attention des autorités locales et des pouvoirs publics. « Nous ne demandons pas l’impossible. Si nous en avions les possibilités, nous aurions réglé nos problèmes nous-même », soutient notre interlocuteur qui nous confie, dans la foulée, toutes les misères qu’ils endurent pour rallier leur village ou en sortir, du fait de l’impraticabilité de la chaussée sur au moins quatre kilomètres.

Les autres points invoqués par notre interlocuteur sont le raccordement du village au réseau de gaz naturel, l’extension du réseau d’assainissement, la prise en charge des travaux déjà engagés tels l’installation des gabions, les fossés bétonnés, l’ouverture des pistes agricoles, l’accélération des aides à l’habitat rural, l’aire de jeu qui est à l’abandon sans qu’elle ne profite aux jeunes, ainsi que le foyer de jeunes qui n’a pas encore reçu les équipements nécessaires. Un autre membre du comité prend le relais pour citer les autres points consignés dans leur requête, comme le renforcement du transport scolaire, la réalisation d’une cantine scolaire pour l’école  primaire du village ainsi qu’une autre pour le collège de Tiachache, fréquentés par tous les enfants du village et qui sont dans l’impossibilité de revenir à midi chez eux pour le déjeuner.

« Le repas de midi de nos collégiens se réduit à un morceau de pain et un morceau de fromage ou de chocolat, alors qu’auparavant, leurs prédécesseurs qui avaient fréquenté les collèges de Tizi-Gheniff étaient pris en charge en demi-pension », nous confie ce parent d’élève. Ce dernier nous fera également part du problème de réintégration des agents exerçant au niveau de la station de refoulement d’Ameddah, ainsi que de celui de la prise en charge des familles touchées par les intempéries. « Nous exigeons la présence des responsables des directions concernées  par nos différents problèmes : le directeur de la DMI et celui de la DTP », ont tenu à ajouter tous nos interlocuteurs.

Essaid  Mouas

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