L’assemblée populaire de wilaya (APW), issue des dernières élections locales du 29 novembre, a tenu, hier, sa toute première session ordinaire, consacrée à la présentation et au débat du bilan annuel des activités des différents secteurs de l’exercice 2012. La nouvelle assemblée qui vient d’entamer un mandat de 5 ans a connu quelques changements dans sa composante politique et humaine. La composante humaine, même si elle est à dominance masculine, a toutefois connu un accroissement de la représentation féminine. Désormais, 12 femmes siègent à l’APW, contre seulement 2 lors de la précédente mandature. Sur le plan politique, un nouveau parti fait son entrée dans l’hémicycle, en l’occurrence le MPA avec 7 élus. Autre nouveauté et pas des moindres, l’absence remarquée de représentants du RCD. Ce dernier, qui a siégé dans toutes les assemblées de wilaya, est absent pour la première fois dans l’hémicycle. L’actuelle APW, dominée par le FLN et le RND, compte aussi dans ses rangs des élus du FFS et de HMS. La séance d’hier a donc été ouverte par des prises de parole du P/APW et du chef de l’exécutif. Ces derniers ont par la suite cédé la parole au secrétaire général (SG) de la wilaya qui a présenté le bilan des activités de l’année 2012 et les principales réalisations. Un bilan qu’il a décliné en 5 volets. Les plus importants étant ceux ayant trait à l’économie, les finances et le logement. A la lumière des différents chiffres communiqués par le SG, il en ressort un taux de consommation de crédits des plus faibles. Ce dernier, arrêté au 31 décembre 2012, avoisine les 39,41%. Seulement 309 opérations inscrites sur un total de 735 ont été achevées. C’est le cas des projets PCD qui connaissent des taux de réalisation très faibles. En effet, sur 514 projets PCD inscrits, 160 seulement sont achevés. 292 sont en cours de réalisation et 62 autres en voie de lancement. Idem pour les projets de réalisation de logements, dont 8 000 unités de type social attendent d’être lancées. Pour clôturer son exposé qui a duré près d’une heure, le secrétaire général a recensé de multiples carences qui freinent le train du développement. Il a entre autres évoqué un manque de moyens de réalisation, des défaillances dans bon nombre de bureaux d’étude et organismes comme le CTC, et ce en termes de suivi et de maîtrise. Pour le SG, les moyens de réalisation sont quasi inexistants. En outre, il a dénoncé la mauvaise qualité des travaux réalisés, en soulignant le peu de main d’œuvre qualifiée. Ceci dit, il rappelé l’engagement des autorités de wilaya à lancer tous les projets inscrits au cours de la même année. Au sujet des 8 000 logements sociaux non lancés, il a assuré que ce programme sera lancé avant juin 2013. La séance du débat consacrée en ce premier jour au secteur de l’habitat a vu l’intervention de nombreux élus de l’APW. Ces derniers étaient unanimes à critiquer la manière avec laquelle sont distribués les logements sociaux. Certains ont carrément parlé de favoritisme, de clientélisme et de corruption. Le problème des haouchs de la ville de Bouira qui ne cessent de défrayer la chronique locale, a également été au centre des préoccupations de nombreux élus de l’assemblée. La formule de l’aide à l’habitat rural a été aussi au centre du débat. La construction en surélévation, l’aspect architectural et les quotas distribués ont fait l’objet des interrogations des élus. A noter que les travaux de cette première session de l’APW vont se poursuivre aujourd’hui. Le wali et ses directeurs de l’exécutif auront à apporter des réponses aux questions des élus. La rubrique « divers » sera abordée durant ce deuxième jour.
D. M.

