Après l’élimination de l’Algérie, samedi, le modeste Cap Vert a signé la deuxième grosse sensation de cette CAN-2013, en se qualifiant pour les quarts de finale après avoir renversé l’Angola (2-1), dimanche à Port Elizabeth. Qui aurait pensé voir courir, drapeau à la main, le sélectionneur Lucio Antunes, ce contrôleur aérien en congé sabbatique, sur la pelouse du stade Nelson Mandela, en direction d’un quart ? Le Cap Vert, cet archipel de 500.000 habitants, plus petite nation ayant participé au tournoi continental, avait plutôt un profil de petit poucet destiné à être mangé tout cru dans la cour des grands. Mais après avoir dompté les Lions camerounais d’Eto’o en barrages et être restés en vie à la faveur de deux nuls, face à l’Afrique du Sud hôte (0-0) et au Maroc (1-1), voilà que les Requins Bleus ont digéré les Palancas Negras (antilopes noires) d‘Angola, pour se frayer avec gourmandise un passage dans le top 8 continental ! Et ils y ont mis du suspense, puisqu’ils ont attendu les dix dernières minutes du match pour marquer les deux buts qui ont fait passer l’horizon du quart de doux fantasme à désir assouvi, sur une tête à bout portant de Fernando Varela dans un cafouillage (81e), puis une frappe puissante de Heldon, à la suite d’un renvoi de la défense angolaise (90’+1).
L’Afrique du Sud terrasse le Maroc
L’Afrique du Sud, pays organisateur, a rempli son contrat en obtenant son billet pour les quarts de finale de la CAN-2013, après un nul homérique, arraché de haute lutte, contre le Maroc (2-2), dimanche à Durban, qui élimine les Lions de l’Atlas. Les Bafana Bafana bouclent ce premier tour à la première place du groupe A, le Cap-Vert ayant dans le même temps créé la sensation en prenant la 2e place du groupe A, obtenant une qualification historique après son succès contre l’Angola (2-1). Mais qu’importe, pour locaux qui se seront battus jusqu’au bout pour réussir un véritable exploit dans les dernières minutes d’une partie à gros suspense. Le Maroc a certes mené deux fois au score, grâce à El Adoua (10) et Hafidi (82), mais l’Afrique du Sud est, à chaque fois, parvenue à refaire son retard, Mahlangu (71) puis Sangweni (87), libérant tout un peuple et faisant résonner le bruit strident des Vuvuzelas dans le stade de Durban sous une pluie battante. L’Afrique du Sud a ainsi évité l’humiliation d’une sortie de route prématurée sur son sol et effacé le fiasco de “son” Mondial-2010 (élimination au premier tour). Les supporters des Bafana Bafana, jusque-là très sceptiques sur le niveau de leur équipe nationale, peuvent même commencer à fantasmer sur un sacre à domicile, comme en 1996.
R. S.