La contestation qui secoue le FLN depuis quelques temps, réclamant le départ du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, gagne de plus en plus de terrain.
En effet, après la montée au créneau des militants de la wilaya de Béjaïa, qui ont désavoué ouvertement ce dernier qu’ils ont qualifié de « mal du FLN » à travers une déclaration rendue publique au début de la semaine, c’est au tour de leurs homologues de la wilaya de Tizi-Ouzou de revenir à la charge pour réclamer le départ pur et simple de ce même SG. Mieux encore, ces militants de la wilaya de Tizi-Ouzou appellent à des sit-in devant tous les sièges des Mouhafadhas à travers le territoire national, le 31 janvier prochain, et ce, « en guise de solidarité et de soutien indéfectible et inconditionnel aux membres du Comité central, ainsi qu’à l’action des ministres désirant le départ de l’actuel secrétaire général ». C’est ce qu’on peut lire dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction. Une déclaration portant la signature d’une trentaine de militants, dont deux ex députés et un membre du Comité central. Pour ces derniers, cette action « s’inscrit dans le redressement actuel, à l’effet d’éviter le pire cauchemar à notre parti ». Selon eux, l’actuel secrétaire général de leur formation « ne pense qu’à sa petite personne et à son maintien au perchoir ». La dite déclaration ponctue, disent ses signataires, une réunion tenue le 26 janvier passé. Une réunion durant laquelle, soutiennent-ils, un constat amer a été dressé sur la situation qui prévaut au sein du FLN où « les barbouzes et le pognon règnent en maîtres et où le copinage et le clientélisme sont devenus monnaie courante ». Les signataires de la même déclaration n’ont, par ailleurs, pas épargné le Mouhafedh de Tizi-Ouzou ainsi que le secrétaire général de la Mouhafadha, auxquels ils réclament le départ. Les redresseurs de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui n’en sont pas à leur première sortie du genre pour réclamer la tête du SG de leur parti ainsi que celle du Mouhafedh local, soutiennent que le FLN a subi un échec cuisant lors des dernières élections législatives et locales. Un échec qu’ils incombent justement au Mouhafedh, sous couvert de Belkhadem. Il s’agit, en somme, des mêmes propos tenus par les contestataires de Béjaïa et des autres wilayas du pays. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Belkhadem est dans de sales draps, lui qui est de plus en plus contesté par la base, mais aussi dans les hautes sphères du parti.
M.O.B