Des sit-in aujourd’hui à travers le territoire national

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Le « mutisme des pouvoirs publics » nourrit davantage la volonté des gardes communaux à continuer dans la protestation, afin de faire aboutir leur plateforme de revendications.  Les protestataires ont décidé encore une fois, d’investir la rue pour porter haut et fort leurs doléances. « Nous somme victimes de la législation du travail et du terrorisme », a lancé hier, Aliouat Lahlou, le délégué national de la coordination des gardes communaux. Des sit-in sont prévus, aujourd’hui, au niveau des sièges des wilayas, à travers le territoire national. Selon l’interlocuteur, cette action est venue en signe de protestation contre « l’indifférence affichée par les pouvoirs publics », concernant la mise en place d’un dialogue sérieux avec les protestataires, pour trouver une issue à leur situation. « On nous a promis une réunion avec le Premier ministre, le 14 du mois en cours, mais en vain», s’est indigné le même responsable. Il ajoutera que « la tutelle a donné cette fausse promesse pour absorber la colère des gardes communaux, après qu’ils aient décidé de marcher sur Alger le 12 janvier ». Aliouat Lahlou a tenu à mettre l’accent sur la détermination de ses collègues à aller jusqu’au bout, afin de pousser le département de la tutelle à prendre en charge toutes leurs revendications socioprofessionnelles. « La semaine prochaine, la coordination va tenir un congrès national, pour se concerter au sujet des prochaines actions de protestation », a-t-il souligné. Il a fait état, également, d’une plainte qui sera déposée contre le ministère de l’Intérieur et des Collectivité locales, ainsi que celui du Travail. « Si la tutelle ne procède pas à la prise en charge de notre situation, nous allons saisir des instances internationales », a noté M. Lahlou. Les gardes communaux réclament l’augmentation de leurs salaires et des pensions de retraite, qui « ne doivent pas être inférieures à 25 000 DA ». Les  protestataires ont dénoncé la baisse des salaires des gardes communaux qui ont été redéployés au niveau des entreprises économiques et administrations publiques. Ils mettent en avant, également, la nécessité de mettre en place une prime pour ceux qui soufrent de maladies chroniques, ainsi qu’une prise en charge sanitaire. S’agissant de la prime inhérente aux heures supplémentaires, elle est jugée «insuffisante » par les concernés, compte tenu, disent-ils, « du volume des horaires supplémentaires travaillés par mois ».

Samira Saïdj

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