La filmothèque amazighe s’étoffera très prochainement, avec la réalisation d’une nouvelle œuvre du 7ème art, intitulée « La souris et l’or de Markoudja ». L’histoire met en jeu Markoudja, la femme au trésor, son fils, artiste de son état, ainsi que deux souris. La trame est tissée autour de la disparition du trésor. Les soupçons se portent rapidement sur l’artiste. Puis interviennent des deux petits rongeurs, à l’origine de révélations aussi hilarantes que renversantes… Le scénario du film, dont le tournage se déroule à Ighzer Amokrane, est l’œuvre de Yazid Tabet. Ce dernier assure également le rôle de réalisateur. « Le récit a dû faire l’objet d’une réécriture collective, afin de l’adapter au cinéma », dira Sofiane Hargousse, le directeur photo. Un total de 17 comédiens amateurs, des jeunes pour la plupart, est engagé dans le tournage de ce long métrage d’une durée approximative de 75 minutes. « Actuellement, le taux de tournage est de 10%. Nous avons été obligés d’interrompre le travail, pour cause de mauvais temps », signale Ameziane Alioui, le producteur du film. En l’absence de subventions et de sponsors, Ameziane nous confie avoir cassé sa tirelire, pour financer la réalisation de ce projet qui lui tient à cœur. Il a même mis sa maison demeure au service du film, puisque plusieurs séquences y sont tournées. « Il y a pas mal de gens qui nous ont promis leur aide, mais ils se sont tous dérobés », déplore Ameziane, qui profitera de l’occasion pour faire un appel à d’éventuels investisseurs, les invitant à contribuer à la réussite du film. La fin mars est avancée comme échéance pour boucler le tournage et présenter le film en avant-première. « Nous nourrissons l’espoir de participer avec cette œuvre au festival du film du patrimoine méditerranéen, qui se tiendra au mois d’avril prochain en Tunisie », nous ont confié tous nos interlocuteurs.
N. Maouche.