La bibliothèque communale d’Ahnif a abrité le dimanche dernier, une conférence-débat autour du centre d’enfouissement technique intercommunal en cours de réalisation au lieu dit Thik Remtath, à quelques encablures, à la sortie sud du chef-lieu de commune. M. Merzougui Rachid, à travers l’initiative du mouvement associatif de la commune, en collaboration avec l’APC, à laquelle a été convié un expert en écologie et représentant de la société française OXALOR-France spécialisée dans le montage des usines de traitement d’ordures ménagères, a animé une conférence ayant trait aux retombées des ordures ménagères sur l’environnement en s’étalant, ensuite, sur les 3 méthodes de traitement de déchets qui sont l’enfouissement, l’incinération et la méthode physico-chimique en s’appuyant sur des projections vidéos accompagnées de commentaires. Un débat a été ouvert par un membre de l’exécutif de l’APC qui s’est concentré dans son intervention sur le projet du CET intercommunal dont l’avancement des travaux frôle les 50% en n’allant pas par quatre chemins pour remettre en cause cet ouvrage, notamment la méthode choisie qu’est l’enfouissement et ses retombées sur l’environnement et par ricochet sur la santé publique. Le maire, M. Saïd Drici, enchaîna en expliquant d’abord que ce CET, en cours de réalisation, est de type intercommunal et que, d’après lui, ce sont des déchets de pas moins de 6 communes qui atterreront en ces lieux. Le P/APC qui affirme ne détenir aucun dossier relatif à ce projet et doute même de la situation juridique du terrain appartenant à un particulier. Et il pense qu’aucune consultation comodo-incomodo n’a été lancée comme le stipule la réglementation. Ces révélations ont provoqué quelques remous dans la salle d’autant plus que le maire affirmera que ce CET est conçu apparemment pour recevoir uniquement les déchets ménagers en vrac et que l’opération du tri serait effectuée dans une autre commune, par conséquent, les chômeurs d’Ahnif ne bénéficieront pas de ces postes d’emploi qui seront créés. En demandant si la nouvelle assemblée irait vers le blocage de ce projet de CET, le maire répondra que la décision de l’accepter ou de le rejeter revient à la population d’Ahnif.
Oulaid Soualah
