Au septième jour de la grève illimitée décrétée par les travailleurs au sein de l’entreprise nationale des industries électroménagères, sise à la zone industrielle Aïssat Idir de Oued Aïssi, à une dizaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, les travailleurs n’ont toujours pas rejoint leurs postes de travail.
Ils exigent que leurs revendications soient prises en charge. Les travailleurs se réunissent chaque jour, depuis le début du mouvement de protestation, dans la cour de l’usine. Chose qui ne semble pas interpeller plus que ça la direction de l’entreprise. En effet, et selon certains travailleurs grévistes, aucun responsable ne s’est encore manifesté. Pour rappel, le mouvement de grève qui a été décidé mercredi dernier n’a rencontré de réelle adhésion des travailleurs que dimanche, jour de reprise de travail après le week-end. Les travailleurs qui ont préparé une plate-forme de revendications ont mis l’accent sur l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. En effet, la revalorisation des salaires est exigée de la direction de l’entreprise. Les protestataires réclament également le versement des primes allouées à chacun d’entre eux. C’est le cas, nous expliquera un des travailleurs, contacté par nos soins, de la prime de nuisance ainsi que celle du rendement. Ils réclament aussi l’amélioration des conditions de travail dans leurs postes respectifs, ainsi qu’une promotion pour tous les travailleurs qui stagnent au même poste depuis plus de 15 ans. Les travailleurs ont donc préféré prendre leur destin en main en initiant cette grève illimitée loin de toute activité syndicale. En effet, et selon leur plate-forme de revendications, ils se sont démarqués de la section syndicale UGTA de l’entreprise, ainsi que du comité de participation (CP). En effet, parmi la vingtaine de points que compte cette plate-forme de revendication, ils n’ont pas hésité à intégrer la limitation des mandats des membres du syndicat l’UGTA au sein de l’entreprise et ceux du CP. Les doléances des travailleurs ont d’autre part porté sur différents volets. C’est le cas de la prise en charge de la sécurité au sein de l’entreprise, de l’hygiène et autre installation d’une cellule de communication et un recrutement équitable selon les régions. Les gréviste semblent bien décidés à poursuivre leur grève qui ne prendra, selon leurs déclarations, fin qu’après satisfaction complète de leurs revendications.
Ch. T.