Une Américaine poursuit son vendeur pour lui avoir caché le passé sanglant de sa maison

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Une mère célibataire a porté plainte contre le vendeur de sa maison, qui lui avait caché qu’un meurtre suivi d’un suicide avait eu lieu des années auparavant. Elle fait appel à la Cour suprême de Pennsylvanie. Quand Janet Milliken, 59 ans, part s’installer en Pennsylvanie avec ses enfants après le décès de son mari, c’est pour « entamer une nouvelle vie », relate ABC News. Or, après avoir acheté sa nouvelle maison en 2007, pour 610 000 dollars, cette mère célibataire s’aperçoit qu’un terrible drame a eu lieu peu de temps avant son emménagement. En effet, en février 2006, celui qui occupait alors les lieux, un certain Konstantinos Koumboulis, aurait tiré sur sa femme avant de mettre fin à ses jours dans la chambre à coucher. Le mois d’octobre suivant, un couple qui connaissait le sordide passé de la maison en fait l’acquisition, avant de la revendre à son tour à Janet Milliken. Mais sans mettre celle-ci au courant, raconte ABC News.

Un passé délibérément caché

Milliken apprend l’existence de la tragédie par l’intermédiaire des camarades de ses enfants. Perturbée, elle décide alors de se retourner contre l’ancien propriétaire et l’agent en charge de la vente. Pour elle, il y a un dol : ces derniers ont choisi lors de la vente de « cacher délibérément le passé récent de la demeure ». La demande de la propriétaire est d’abord rejetée par le tribunal. Elle en appelle alors à la Cour Suprême de Pennsylvanie, en lui adressant une pétition pour faire reconnaître ce préjudice quelque peu particulier…

L’avocat de l’actuelle propriétaire, Tim Rayne, espère que les juges reconnaîtront qu’un « horrible événement qui a eu lieu à l’intérieur d’une propriété peut se révéler aussi dommageable et troublant pour le futur propriétaire qu’un défaut physique ». Voire pire : selon lui, « les défauts physiques peuvent être réparés. Les faits troublants qui se sont déroulés dans cette maison ne le peuvent pas ».

«Guide pour toute transaction immobilière à venir»

L’avocat de la partie adverse, Abraham Reich, estime que la justice s’est montrée jusqu’à présent un véritable « guide pour toute transaction immobilière à venir, en mettant de côté l’incertitude de savoir si un vendeur a l’obligation de révéler ou non l’existence d’un assassinat suivi d’un suicide ou tout autre type de « dommage psychologique » ». En attendant le verdict, la famille continue à vivre dans la maison…

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